mercredi 19 octobre 2016

L'avis de l'Oncle Paul...


Berlin. Avril 1945. Le IIIème Reich est en déconfiture. La ville est en ruines, l'aviation alliée ne lésinant pas sur ses frappes. L'armée russe déferle dans les rues, parmi les décombres.

Anna Schmidt, une jeune femme épuisée, s'est endormie dans l'encoignure d'un porche. Elle est recueillie par une habitante du quartier qui l'emmène dans un cave où se sont réfugiés les locataires d'un immeuble. Un grand nombre de femmes, de vieillards et d'enfants sont agglutinés dans cet espace confiné. Dehors les Russes avinés, les Ivan comme ils sont surnommés, patrouillent. Certains d'entre eux s'infiltrent dans la baraque et choisissent des jeunes filles et jeunes femmes, dont Anna, pour procéder à une relation charnelle sans payer.

8 septembre 2012. La capitaine Anke Hoffer, de la BKA (police fédérale), habitant Wiesbaden, soit à six-cents kilomètres de Berlin, a été appelée à Berlin au Musée historique allemand. Un crime vient de s'y commettre. Le gardien de nuit a été retrouvé dans un local interdit au public. D'après les caméras de surveillance deux hommes cagoulés se sont introduits nuitamment dans l'établissement. Cet homme se trouvait au mauvais endroit. Car pour accéder à l'objet de leur convoitise, les deux meurtriers devaient passer par ce vestiaire. Ils ont dérobé un peigne en ivoire, banal en apparence, sauf qu'une croix gammée et les initiales A.H. étaient gravées dessus. A.H., comme Adolph Hitler.
A Berne, Bernd Wagner, le président de l'Aurore Blanche, un groupe extrémiste néo-nazi, peut se frotter les mains. Son futur gendre vient de réaliser l'opération peigne, celle qui décoiffe, avec brio, en laissant toutefois un cadavre sur le terrain. Mais une autre opération doit être réalisée afin de contenter son mystérieux correspondant.

Quelques semaines plus tard, à Francfort, Jacob Schmidt, un musicien de jazz, sort de l'établissement dans lequel il joue en compagnie de quelques amis. Il est accompagné d'Ann, mais comme il est légèrement pompette, pour ne pas dire plus, elle préfère rentrer chez elle et ne pas passer la nuit avec lui. Il est agressé près de chez lui. Il s'en sort mais sa guitare est vraiment mal en point. Il décide de porter plainte ne serait-ce que vis-à-vis de l'assurance. Son interlocuteur au commissariat n'est guère intéressé et convaincu par cette histoire d'agression, mais prend toutefois la déclaration. La capitaine Anke Hoffer qui travaille à un bureau proche, entend quelques mots et est fortement intriguée et intéressée par les propos de Jacob. Elle s'occupe d'un autre dossier, l'affaire précédente ayant été classée, mais ce qui vient d'arriver à Jacob pourrait bien posséder une corrélation avec le vol et le meurtre au musée.


Mais entre 1945 et 2012, de nombreux événements ont marqué la vie d'Anna Schmidt et les déboires de Jacob. D'abord la naissance de Joseph, le fils d'Anna, et ses pérégrinations afin de trouver un appartement où vivre décemment. C'est par l'entremise d'un cousin, le seul représentant d'une famille anéantie, qu'elle peut se loger. Elle lui remet une lettre à donner plus tard à Joseph au cas où celui-ci se sentirait un jour en danger. Les années passent. Joseph se marie avec une Française et ils ont un enfant, Jacob. Le ménage se délite peu à peu, la Française rentre chez elle à Toulouse, seule, car selon les lois allemandes, Jacob, né en Allemagne, est confié à son père. 

Et il semblerait bien que ce soit cette fameuse lettre qui soit à l'origine des malheurs de Jacob lequel voit son appartement dévasté et les incidents, les agressions s'accumuler.

De Berlin, Franfort, Paris, Rennes, Berne, le lecteur est invité aux voyages dans l'espace et le temps. Déstructuré, ce récit alterne allègrement les aller-retour sans pour autant que le lecteur soit perdu dans l'histoire.
Habilement construite, cette intrigue est maîtrisée de bout en bout, même si parfois cela ne semble pas évident, surtout pour le lecteur qui traque les petites divergences dans les datations. Mais tout est résolu lors de l'épilogue, et ce qui paraissait une erreur de la part de l'auteur trouve sa justification dans les explications finales.

Ce roman est moins vif, moins rapide, moins nerveux que le précédent opus de Nils Barrellon, mais l'auteur répond à une exigence temporelle. La position des tireurs couchés se déroulait en quelques jours, le protagoniste principal étant un homme traqué. Dans La lettre et le peigne, l'intrigue se déroule sur près de soixante dix ans, et évidemment il est des épisodes qui ne peuvent être placés sous silence, mis sous l'éteignoir.
On peut lire les romans indifféremment de leur ordre de parution sans pour autant être dépaysé. On retrouve de façon évanescente quelques personnages qui sont apparus ou tiennent les rôles principaux dans les précédents romans de Nils Barrellon, ce qui permet à l'auteur de construire une forme de saga un peu dans l'esprit des Rougon-Macquart de Zola ou de la série des Jalna de Mazo de La Roche.

mercredi 12 octobre 2016

L'avis de Loley...

...pour son blog : Le shoot de Loley


A l'aide du résumé j'ai bien compris que c'était un roman qui se situait pendant la guerre 39/45 mais c'est en commençant ma lecture je l'ai vraiment réalisé.
L'auteur nous envoie à Berlin, détail assez inhabituel car en général les histoires se passent en France.
Je tiens à le relever tout simplement parce que nous ne sommes pas habitués à avoir un point de vue situé de l'autre côté de la frontière, chez les Allemands et c'est extrêmement intéressant.
Ah sinon je vous ai dit que j'adorais les romans sur cette guerre?

Anna a vécu des moments cruels et ignobles pendant la guerre, elle a aussi parcouru des kilomètres allant de ville en ville afin de demander de l'aide.
Cherchant un proche encore en vie et qui accepte de l'héberger, juste pour pouvoir fermer les yeux sereinement, se reposer et reconstruire ce qui peut l'être.
Bien des années plus tard et suite à une tentative d'enlèvement Jacob, le petit fils d'Anna, se demande si cette dernière ne serait pas en lien avec ce que son père lui a confié avant de mourir.
Il va se lancer à la recherche d'une lettre que détient un proche de sa grand-mère et va devoir échapper à ses dangereux poursuivants.
Alors peut-être comprendra-t-il pourquoi on lui veut du mal mais aussi ce que cache le passé...

L'alternance avec le présent allège énormément l'horreur de la guerre et ses ignominies.
Le nazisme d'aujourd'hui est abordé, sujet que l'on connait de loin même si on sait que ça existe toujours et j'ai trouvé judicieux d'en faire mention, c'est rare.
J'ai parfois été glacée d'effroi devant ces fanatiques du Führer et j'ai aimé la chasse à l'homme. 

L'auteur a su assouplir son roman noir pour y glisser de l'émotion, avec un sujet aussi sensible il est agréable de ressentir à travers ces êtres humains.
J'avoue avoir été atteinte d'une bouffée de nostalgie, j'ai pensé à mes grands-mères, la première a connu le traumatisme qu'ont pu produire les bottes allemandes rien qu'à leur résonance sur le bitume.
La deuxième, que je n'ai plus et qui me manque terriblement a été chassée de l'Alsace par la guerre pour venir vivre dans le sud avec ses parents.
J'ai eu l'impression d'y voir l’exode d'Anna et qu'il est bon de s'imprégner d'un roman qui met en scène plusieurs générations d'une même famille.
Parfois avec des secrets lourds à porter, des héritages qui pèsent sur les épaules des survivants. 

Bravo pour le surnom "Spin Doctor", ça a réveillé en moi les souvenirs adolescents d'un groupe de punk excellent, j'ai filé sur youtube à la première occasion.
J'ai aussi eu la surprise de croiser un personnages bien connu.

Quelle évolution, disons les choses clairement, Nils Barrellon me laisse encore une fois sur mon séant (j'y mets les formes là, notez).
Il a commencé avec du polar humoristique, enchaîné avec un thriller froid et implacable et présente maintenant un roman noir historique.
L'auteur gagne en qualité avec les années, il vient de se placer très haut avec La lettre et le peigne.
 
Touchée, coulée Monsieur Barrellon !!

samedi 8 octobre 2016

L'avis de Psycho-Pat...

... pour le blog Quatre sans Quatre



Le pitch

Berlin, avril 1945 : la ville est en ruine, les derniers débris du Reich s'effondrent dans les hurlements des orgues de Staline. Les Russes sont là, la rumeur enfle, court, terrifie les femmes et les enfants, des hommes, il n'y en a plus, ou si peu, des résidus d'hommes même plus assez bons pour se faire massacrer. Anna Schmidt n'a plus rien, elle déambule dans les ruines pour trouver de quoi se terrer, vivre encore un peu.
Berlin-Est, 1953 : Anna remet une lettre à son cousin Heinrich. Il ne doit pas l'ouvrir, ne sait pas ce qu'elle contient, il devra juste la remettre à Josef, le fils d'Anna s'il lui demande.
Septembre 2012 : un gardien de nuit est tué dans un musée d'Histoire de Berlin, le butin est dérisoire, un peigne avec une croix gammée. La capitaine Anke Hoffer du BKA, chargée des enquêtes sur les crimes potentiellement politiques, ne va pas poursuivre très longtemps ses investigations, d'autres affaires l'attendent à Wiesbaden.
Quelques mois plus tard, le hasard met Hoffer en contact avec Jacob Schmidt venu au commissariat porté plainte après une agression. Il sortait d'un club où il avait joué avec son groupe. Anke est troublée par son témoignage.
Jacob Schmidt ne se sent plus en sécurité, il se sait suivi. Il se souvient alors de la lettre dont son père lui a parlé et part dans une impossible quête, de Francfort à Paris en passant par Berlin...

L'avis de Quatre Sans Quatre

La Lettre et le Peigne débute dans un paysage de désolation absolue, en avril 1945, les rues de Berlin en ruine, résidu d'un empire prévu pour mille ans, effondré en à peine douze. Des êtres hagards errent pour tenter de survivre encore un peu. Ils savent à peine pourquoi tant la sidération est grande. Les Russes sont là, ils sont partout. On leur a tant dit qu'ils étaient des sauvages sanguinaires que les rares rescapés du désastre sont tétanisés. Anna, une jeune femme sortie de nulle part, titube entre les chicots de murs dans le fracas des obus et les rafales soviétiques. Quand ce sont les SS qui vous expliquent que les ennemis sont des brutes, on comprend la terreur ! Mais la vie d'Anna ne s'achèvera pas ici. La vie, comme toujours, se glisse entre les gravats...
Ensuite, Nils Barrellon va swinguer entre les histoires d'Anna et de sa descendance, il passe de la République Démocratique d'Allemagne, les débuts de la Stasi et l'Allemagne d'aujourd'hui où des spectres répugnants s'agitent encore. Jacob est un bon gars, simple, musicien sans grande ambition, amant sans trop de conviction d'une jeune institutrice, orphelin sans histoire, heureux avec ses potes. Jusqu'à cette tentative d'enlèvement devant chez lui. Celle-ci va l'entraîner dans une course-poursuite démente au cours de laquelle il va découvrir bien des secrets sur ses origines, et pas des plus simples à assumer...
En dehors des passages historiques passionnants, Jacob tient le roman, il est la pièce centrale et l'auteur lui fait vivre un enfer. De sombres individus, un peu stupides mais pugnaces, le traquent à travers la France et L'Allemagne. Anke Hoffer lui vient en aide presque par hasard, mais il est avant tout seul. C'est son chemin, il doit l'affronter ou périr. Mère française, père est-allemand, il est le fruit direct de la guerre froide, de la fin de la seconde guerre mondiale même. Mauvaise nouvelle pour l'humanité, la même saloperie raciste, antisémite, xénophobe persiste à corroder la société. Elle redresse de plus en plus la tête, partout, même en Allemagne qu'on avait longtemps cru vaccinée contre cette lèpre.
Outre son écriture vitaminée, ce thriller percute également parce que personne ne sait vraiment après quoi il court. Le lecteur le découvre en même temps que les protagonistes, sursaute aux déconvenues de Jacob, aux rebondissements qui fourmillent. Avant de terminer sur un final totalement incroyable, inouï. Le culte du secret aussi bien chez les poursuivants que chez les ascendants de Jacob donne une course à l'aveugle, guidée seulement de quelques jalons plantés par sa grand-mère, Anna. S'il faut en tirer une morale, peut-être est-ce celle que le fascisme et l'horreur n'est pas forcément morte en avril 1945 dans un bunker de Berlin, la relève est là, aux aguets...
La Lettre et le Peigne, ce sont deux récits parallèles, Jacob, la proie, suit sa route, cherche cette damnée lettre sur laquelle il a si peu de renseignements, ses prédateurs chassent Jacob sans savoir après quoi il court. Chaque page est une découverte, un rebondissement, un piège, le final termine le boulot et vous laisse pantois !
Pour tout savoir sur le propriétaire du peigne volé au musée, sur le contenu de la lettre mystérieuse, qui vaut vraiment le détour, suivez les tribulations de Jacob et des brutes qui le poursuivent, vous gagnerez au passage un petit voyage dans l'ex RDA, pas vraiment un pays pimpant...

La musique du livre

Jacob est bassiste dans un groupe qui reprend des standards du jazz, ils interprètent, entr'autres titres, But Not For Me de Chet Baker.
La capitaine Anke Hoffer narre l'historique du mouvement skinheads à Jacob et évoque la partie musicale raciste de cette sinistre saga, le groupe Screwdriver qui a fait preuve d'un prosélytisme, en se bouchant le nez et aussi un peu les oreilles, parce que c'est assez mauvais, juste en référence, White Power.
Jacob, bien avant le début de ses déboires, offre à son père l'album Flashpoint des Rolling Stones, Josef écoute Ruby Tuesday pour commencer.
Ce même Jacob qui se souvient des Noël de son enfance, en Allemagne de l'est, où son père mettait Weihnachten in Familie interprété par Aurora Lacasa & Frank Schöbel sur le poste à cassettes.

jeudi 6 octobre 2016

L'avis d'Antoine...

Que je vous raconte... En mai dernier, je signe mon dernier bouquin chez un copain restaurateur. Mes amis vanvéens défilent, nous discutons, nous buvons un coup, je dédicace quelques livres. La soirée passe... Alors que, vers 22h, je m'apprête à plier bagage, un couple qui avait dîné dans le restaurant et qui venait de finir, s'approche de moi... Intrigués par le va et vient qu'ils ont observé toute la soirée, ils viennent voir cela de plus près. Nous discutons. Antoine adore les polars mais il m'avoue avoir une PAL insurmontable et ne veut pas du mien. Je le comprends et n'insiste pas. Virginie, son amie, n'aime pas les polars mais elle me trouve sympathique et décide de tordre le coup à ses a-priori. Elle achète mon livre. Nous nous séparons... Ils retournent sur Orléans où ils habitent (Antoine travaille à Vanves mais fait le voyage chaque jour.)

La semaine dernière, je signe mon nouveau polar - La lettre et le Peigne- devinez où ? Chez Soan, mon ami restaurateur... Quelle n'est pas ma surprise de voir débarquer Antoine ! Prétentieusement, je me dis qu'il est venu pour me voir... Que nenni ! Il a un gros boulot a faire le lendemain samedi et a décidé de passer la nuit sur Vanves. Sa venue n'est donc qu'alimentaire... Nous dînons ensemble... Super coïncidence ! Il me dit que Virginie a adoré la Position des Tireurs Couchés et qu'il lui a piqué. Il a adoré lui aussi... Nous devisons toute la soirée, nous échangeons nos "facebook" et il repart, enchanté, avec mon nouveau roman.

Et puis, il y a deux jours, je vois apparaître ceci sur mon journal... Merci Antoine !


mercredi 5 octobre 2016

L'avis de Monia...

... pour son blog Ô hasard des mots.


Nils Barrellon est un auteur que je vous avais déjà présenté avec son polar “Le jeu de l’assassin“, que j’avais beaucoup aimé. Alors quand il m’a proposé de m’envoyer son nouveau thriller, bien que celui-ci paraissait très différent du “Jeu de l’assassin”, j’ai accepté avec grand plaisir.
J’étais assez curieuse de le découvrir et on peut dire que je n’ai pas été déçue !

Pourtant, avec l’histoire qui démarrait en avril 1945 à Berlin et qui se déroulait majoritairement en Allemagne, je vous assure que le pari n’était pas gagné ! (Oui, ne me demandez pas pourquoi, mais je n’ai pas vraiment d’affinités avec le pays ou la langue allemande…!) Mais je me suis rappelée aussi qu’ à l’époque où j’étais étudiante, j’avais été très intéressée par la période 1939-1945 de l’histoire allemande et me suis lancée donc lancée sans a priori dans cette lecture et avec l’envie d’en savoir plus !
 
Tout d’abord, je vous avoue avoir eu des débuts un peu difficiles ! J’ai eu beaucoup de mal à me repérer avec les noms des personnages allemands et je me suis parfois sentie un peu perdue avec les différents sauts dans le temps, assez fréquents dans une partie du récit. Mais considéré ce qui a suivi, j’ai vraiment bien fait de ne pas m’arrêter à ça !
Tout au long de l’histoire, j’ai été extrêmement admirative et impressionnée par le travail de recherche qu’à fourni l’auteur. Ces détails et ces recherches sur la partie historique de cette époque accompagne une intrigue vraiment bien étudiée.

À travers le récit qui se déroule entre Berlin, Francfort, Paris et Rennes, on suit plusieurs personnages : Anna Schmidt, la capitaine Anke Hoffer de la police fédérale allemande, Gottfried Feuerbach et Mickaël, Josef et Jacob Schmidt, ainsi que le commandant Valéry Flaubert.

Le rythme s’intensifie peu à peu au fur et à mesure de la lecture et le récit fait alors place à une véritable traque dont est victime Jacob.
Tout au long de l’histoire, le mystère restera entier quant au lien de ce fameux peigne et de cette lettre dont on ne connaîtra le contenu qu’aux toutes dernières pages, et où à ce moment-là, tout s’expliquera enfin. C’est aussi au moment de la révélation que j’ai réalisé la précision et l’efficacité de la construction du récit. De plus, en y repensant, j’ai trouvé que certains indices et détails subtils avaient été habilement évoqués à certains moments de l’histoire.

J’ai été complètement passionnée par le dernier tiers de ma lecture qui a capté mon attention différemment du reste du livre, du fait de ce rythme plus soutenu et de cette terrible envie de savoir !

J’ai été aussi très très heureuse de retrouver, même brièvement, dans cette dernière partie, le commissaire Kuhn que j’avais tant apprécié dans “Le jeu de l’assassin” ! Même s’il a été aussi plaisant de découvrir le personnage du commandant Valéry Flaubert, surnommé “l’écrivain”, qui semble aussi très intéressant. Cela m’a vraiment fait plaisir qu’à travers deux polars très différents, Nils Barrellon ai gardé le lien avec ce personnage. Je l’adore, moi, le commissaire Kuhn !

Et il me semble d’ailleurs important de préciser également, que contrairement au “Jeu de l’assassin“, on ne retrouve pas dans le récit cet humour très présent que j’avais particulièrement aimé. Il y a quelques notes d’humour, que j’ai relevées parfois, mais elles se font rares. Peut-être parce que le commissaire Kuhn n’y faisait qu’une apparition ou peut-être parce que Nils Barrellon a tout simplement choisi pour ce thriller une autre direction.

Pour conclure, “La lettre et le peigne” est un thriller qui s’est révélé passionnant, grâce auquel on apprend beaucoup et dont la fin est de mon avis, assez incroyable ! C’est un dénouement qui me restera en mémoire, et qui est à la hauteur de l’attente tout au long de cette lecture !

Nils Barrellon montre avec ce nouveau thriller qu’il a plusieurs cordes à son arc, et je crois bien qu’il n’a pas fini de me surprendre !



lundi 3 octobre 2016

La critique de Jessica...

...pour son blog Livres Addict

C'est avec plaisir et étonnement que j'ai appris il y a quelques semaines que Nils sortait un nouveau polar et chez Jigal en plus! Après la "bouderie" passée, histoire de taquiner Nils qui ne m'avait pas prévenu, j'ai sauté dessus pour découvrir cette nouvelle histoire.
 
Alors changement à 360° dans ce polar qui se passe en majorité en Allemagne! Ca aurait pu être un point négatif pour moi qui déteste ce pays mais je suis très vite rentrée dans l'histoire car pour une fois j'ai trouvé qu'on rentrait assez vite dans l'histoire contrairement à ses précédents où je trouvais que c'était long à démarrer... mais je le taquine encore!

Plusieurs affaires criminelles... une raison....
Donc nous voici en Allemagne où nous suivons l'histoire d'une famille sur une durée de 60 ans. L'histoire débute en 44 pendant la guerre où Anna cherche un refuge. 
S'ensuit un vol dans un musée de Berlin, de nos jours, où un des gardiens va trouver la mort et  quelques mois plus tard le kidnapping râté de Jacob, jeune trentenaire, vivant à Frankfort.
Quel est le lien entre le vol du peigne et Jacob? Pourquoi sa grand-mère avait écrit une lettre à son père à lire qu'en cas de danger? Comment récupérer cette lettre? Jacob va partir à la recherche de son passé.

Quand l'histoire nous rattrape...
L'auteur va alterner passé et  présent. Tout au long du roman nous allons apprendre l'histoire de la famille de Jacob jusqu'au dénouement final. 
Nils nous fait voyager à travers l'Europe dans une course poursuite effrénée. Jacob va se sentir traqué et la seule solution va être de fuir et de retrouver cette lettre avant ses assaillants. Une enquête trépidante qui nous laisse très peu de répit, des rebondissements en veux tu en voilà, un personnage attachant et d'autres très rebutants. On vit à travers Jacob, on souffre, on a peur, on a envie de connaître la vérité. J'ai été plusieurs fois choqué par certaines scènes et j'avoue en avoir voulu à Nils de nous faire ça à nous pauvres lecteurs!
 
Nils a fait un travail de recherche remarquable en ce qui concerne l'Histoire de l'Allemagne. Le côté historique aurait pu être lourd à digérer mais il est parfaitement bien intégré dans l'histoire (Nils tu peux te reconvertir en prof d'Histoire si jamais tu n'aimes plus ce que tu enseignes ;-)). Petit Bémol, nous ne parlons pas tous allemands et j'aurai aimé avoir la traduction de certains échanges qu'il y a dans le livre ;-)
Un final dont on ne s'attend pas une seule seconde et j'ai adoré le pied de nez fait à l'Histoire!
Si vous aimez les polars qui vous embarque entre passé et présent, avec un petit côté historique je vous conseille fortement ce livre car vous ne serez pas déçu une seule seconde. Et voir l'Histoire de la seconde guerre mondiale du point de vue allemand est passionnant.

A vos librairies!

samedi 1 octobre 2016

L'avis de Christelle sur La position des tireurs couchés

Vu sur Facebook :-)

Un roman court (200 pages et 75 chapitres ), une construction qui évite tout temps mort.
Ce roman est concis, il va droit au but. Clin d'oeil à l'auteur suite à notre discussion un soir de mai: les chapitres 72 et suivants sont les bienvenus 😉
La quatrième de couverture évoque un thriller documenté, au rythme soutenu et au suspens haletant. C'est vrai.
Une écriture qui accroche , un flic énigmatique et une accélération dans le rythme.
Un bon moment de lecture.