Vous cherchez un "bon vieux polar". Vous êtes nostalgique de Colombo, Poirot, Rouletabille ?
Foncez ! :-)
Vous cherchez un "bon vieux polar". Vous êtes nostalgique de Colombo, Poirot, Rouletabille ?
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...pour son blog Delph la bilbiliovore
« Vol AF 747 pour Tokyo » de Nils Barrellon est un polar délicieusement retro. Pierre Choulot, commandant à peine à la retraite doit faire face à une énigme en plein ciel !
Les personnages sont très bien dessinés. D'abord, Pierre Choulot est haut en couleurs et possède un talent d'enquêteur à l'ancienne. Il est coriace sous ses allures de monsieur-tout-le-monde, il n'est pas du genre John Mclane mais plutôt du style Hercule Poirot. Il réussit à maîtriser le temps du vol pour résoudre l'affaire.
« Tout devait rester mobile, déplaçable, au grès des indices, des impressions récoltées, des témoignages. Tout devait pouvoir glisser, disparaître même. Une enquête se devait d'être prise par le bon bout de la raison. Il ne fallait pas forcer les faits à rentrer dans un cadre préconçu, il fallait trouver la version où les faits se disposaient d'eux-mêmes, harmonieusement. »
Son épouse d'ailleurs est une fan des auteurs de grands classiques de la littérature policière et notamment d'Agatha Christie. Justement, elle parle à son mari de sa dernière lecture qui s’avère être un roman « à meurtre en chambre close ». Et à partir de là, on assiste à une apothéose de références et d'hommages au genre policier. C'est réjouissant et amusant.
L'écriture est élégante et des astuces permettent aux lecteurs de comprendre l’intrigue sans se perdre dans cet immense avion. Un plan de l'avant d'un Airbus A380 et des indications sur le vol en début de chapitre sont des repères discrets et efficaces. Ainsi Nils Barellon nous tient en haleine minutieusement ! J'avais l'impression d'être assise parmi les passagers du vol AF 747. Le tout est saupoudré d'un humour fin qui ajoute encore de l’intérêt pour ce thriller à l'ancienne.
« Un mort était un mort, c'est-à-dire un tas de cellules destiné à nourrir vers et larves de mouches. « Tu es poussière et tu redeviendras poussière... Ainsi parlait Dyson, l'inventeur danois des aspirateurs sans sac !»...»
Et si quelques coïncidences trop bienvenues surviennent dans le dénouement, cela ne gâche en rien le plaisir de lecture. Même la grande Agatha a usé de ces ficelles et Nils sait très bien les tirer à son avantage. Bravo !
...sur le blog Amicalement Noir
Un très bon polar qui regroupe tous les codes de l’enquête policière : méticulosité, entêtement, fourberie, mensonge, duperie, sarcasme, humour, amour, crime, passion.
J’ai passé un agréable moment de lecture, bien installée en 1ère classe. Un rythme ni trop lent ni trop rapide, un suspens croissant. Une lecture sans prise de tête mais un agréable moment passé en compagnie de tous ces personnages.
A lire.
... pour son blog Lyvres
Quelle bonne idée que ce roman à l'ancienne, hommage à tous les maîtres du genre, Edgar Allan Poe, Agatha Christie ou Gaston Leroux ! Et quel plaisir que de prendre l'avion, moi qui ne suis pas un adepte de ce moyen de locomotion -j'aime sentir la terre pas loin de mes pieds- en compagnie de Pierre Choulot, sorte d'Hercule Poirot en plus humble et plus sympathique et d'Akiko. Je n'ai pas vu passer les douze heures de vol et j'ai même fait traîner les derniers instants, ceux où, tout le monde réuni, le limier donne la solution de l'énigme. Ça sent bon le roman policier classique, dans un cadre moderne, avec une légèreté et un humour bienvenus.
Nils Barrellon qui jusqu'ici a fait dans des polars lourds et très documentés (Le neutrino de Majorana, La lettre et le peigne) se fait plaisir et à nous aussi en reprenant toutes les ficelles du genre meurtre en chambre close, il ose même nommer un commissaire un peu imbu, Frédéric Larsan -repris de Gaston Leroux. Ça fonctionne formidablement bien, on est happé du début à la fin et avouons-le c'est un délice, un peu régressif, qui fait un bien fou. En plus d'une énigme qui tient bien jusqu'au bout, Nils Barrellon dessine finement ses personnages, on s'y croirait. Les références y sont nombreuses : "Tout devait rester mobile, déplaçable, au gré des indices, des impressions récoltées, des témoignages. Tout devait pouvoir glisser, disparaître même. Une enquête se devait d'être prise par le bon bout de la raison. Il ne fallait pas forcer les faits à rentrer dans un cadre préconçu, il fallait trouver la version où les faits se disposaient d'eux-mêmes, harmonieusement." (p. 123)
Avec tout cela, si vous ne succombez pas à cette lecture, je n'y comprends plus rien !
...pour Mediapart
Huis clos en plein ciel
Commandant à la Brigade financière de la police judiciaire parisienne, Pierre Choulot fête son départ à la retraite. Pas très envie d’arrêter son activité professionnelle, de voir tous ses collègues s’agiter devant lui, d’écouter discours et compliments. Mais bon… Voilà le cadeau et c’est un billet d’avion pour partir à Tokyo avec sa charmante épouse d’origine japonaise. Sourires et remerciements de circonstances et on passe à autre chose.
Quelques semaines plus tard, c’est le moment du départ. Pierre est bougon. De nombreuses heures de vol sans cigarette alors qu’il a besoin de sa dose de nicotine, le temps va lui paraître long, très long. Sa femme a un livre, un roman policier, c’est comme si le boulot le poursuivait. Installé dans l’avion, il sent déjà le manque et a envie de fumer.
C’est calme, tout le monde est censé dormir mais Choulot observe et il s’aperçoit que le personnel navigant a l’air un peu paniqué. Et quand il se promène pour essayer d’en savoir plus, on le renvoie à sa place…Mais il voit bien que quelque chose ne tourne pas rond. Finalement, il s’avère que le cockpit est inaccessible, qu’il n’y a qu’un seul pilote à l’intérieur (malgré la règle des quatre yeux) et qu’il refuse d’ouvrir la porte. Enfin, c’est ce qu’on suppose vu qu’il ne répond pas et que le code d’urgence est inefficace. La porte finira par s’ouvrir et le pilote sera retrouvé mort (heureusement l’avion est en pilote automatique). Les deux co-pilotes vont être obligés de prendre la relève bien que l’un des deux soit très malade. Choulot, toujours en manque de clopes, voit là une belle occasion de se changer les idées. Et puis chasser le naturel… il va donc mener l’enquête le temps d’un vol, car forcément en vase clos, si l’homme ne s’est pas suicidé, c’est un meurtre.
Calmer le personnel, laisser dormir les passagers, prendre les choses en mains et résoudre l’énigme, en voilà une belle mission alors qu’on est retraité ! Pierre Choulot est ravi de replonger si vite dans ce qu’il aime par-dessus tout. Observer, questionner, recouper les indices, déduire. Le lecteur se retrouve dans une atmosphère à l’ancienne, sans ADN, ni technologie excessive, on ramasse une poussière, on scrute le moindre petit signe, un mot, un geste, tout peut être interprété, compris pour aider à résoudre l’enquête.
Nils Barrellon a dû prendre beaucoup de plaisir pour rédiger ce roman. Il a dû se renseigner sur l’avion, son fonctionnement, ses « codes ». En ce qui concerne l’intrigue elle-même, il était nécessaire que ça se tienne, que ce soit possible, matériellement, sur la durée du trajet etc.
Son écriture est fluide, ça se lit rapidement et c’est plaisant. J’ai trouvé malin que le livre lu par l’épouse du policier apporte des éléments qui l’aident. Le choix, la place des passagers interviennent aussi, tout a son importance. J’ai particulièrement apprécié l’ambiance de ce récit, les références glissées ça et là et le sens du détail pour que les choses s’éclaircissent petit à petit.
La fin est astucieuse car la résolution est amenée de façon originale et si, on peut penser, que tout cela, ne serait pas vraiment ainsi dans la vraie vie, c’est tant mieux !
...pour Whoozone
...pour son blog Les lectures Jeunesse
Chouette coup de cœur pour ce polar, que je n'aurais sans doute pas découvert sans la Masse Critique de Babelio, et que j'ai dévoré en vingt-quatre heures !
Un vrai bon roman policier comme je les aime. Et comme finalement je n'en lis pas beaucoup, souvent par crainte que ce ne soit trop noir, ce qui n'est pas du tout le cas, malgré sa couverture noire !!
Roman à énigme, meurtre en chambre close, une trame classique pour un roman très moderne, puisqu'il se déroule presque entièrement en avion, et pas n'importe lequel, le plus gros, un Airbus A380. Une petite balade pour garder le souvenir d'un avion trop tôt disparu !!
J'ai tout aimé dans ce roman.
Aéroport, bagages, billets, enregistrement, embarquement, tous les préliminaires qui sont une bonne partie du plaisir des voyages. J'ai assez peu pris l'avion, mais ça me rappelle d'excellents souvenirs, et c'est agréable en cette période où les voyages ne peuvent être que virtuels.
Et tout ce qu'on ne connait pas quand on est du coté des passagers, l'équipage, la technique, le service.La découverte du plus gros porteur existant.Des personnages agréables à suivre, bien présentés sans nous perdre dans trop de détails.Et puis le voyage, et l'intrigue bien entendu. Un mort dans le cockpit, seul alors qu'il ne devrait jamais l'être, personne qui n'a pu sortir.Des indices semés ça et là, qui vont commencer peu à peu à nous amener vers une piste probable. Avec l'urgence de découvrir la vérité avant la piste d'atterrissage !!Et un final que j'ai beaucoup aimé, puisque sans redondance ni répétition, tout nous est expliqué, de façon naturelle mais précise. On ne referme pas le livre avec des questions non résolues !
Quelques petits à-côtés que j'ai apprécié aussi.
La femme du commandant de police qui aide son mari avec un historique et un bref résumé des différents types de polars en chambre close, l'un d'eux est forcément la solution !!L'écrivain de romans, à succès et qui n'en doute pas.Les clins d'oeil à certain héros de Dame Agatha.Et en préambule, le décalogue de Ronald Knox, que je ne connaissais pas du tout.
J'espère que très bientôt, le Commandant Choulot (qui ne me semble pas prêt à accepter la retraite) sera le héros d'autres polars, j'ai vraiment passé un bon moment en sa compagnie (et celle de sa charmante femme, qui aime Agatha Christie et John Dickson Carr !!), avec l'écriture si prenante de Nils Barrellon.
Je suis heureuse d'avoir avec autant de plaisir fait la connaissance d'une maison d'édition marseillaise, que malgré mes racines je ne connaissais pas du tout (et qui pourtant va fêter dans quelques jours ses 32 ans si je compte bien !)