vendredi 20 mai 2022

Une critique de la Terre en colère par LA...

 ...pour Rayon du Polar


Paris. Porte de Versailles. Un corps, pendu à un pont au-dessus du périphérique, oscille dans le vide ! Le commissaire Bonfils, dépêché sur les lieux, localise un individu au comportement suspect. Il le prend en chasse. Ça court, ça grimpe, ça saute et le commissaire est à terre. Le suspect vient de lui asséner un violent uppercut.

Fin de partie.

L’enquête débute alors qu’un groupe inconnu des services revendique ce meurtre. Et ce groupuscule, au nom explicite de « Djihad Vert », dans un communiqué, prévint les autorités que si rien n’est fait d’autres dirigeants d’entreprises pollueuses subiront le même sort que le pendu du pont de Versailles.

Végans radicaux ? Écologistes nihilistes ? Intégriste du vert déçu par Greenpeace, Extinction Rébellion ou EELV ? L’affaire se présente mal et ceci d’autant plus qu’à la presse qui se déchaîne se joignent les politiques quelque peu énervés.

De courses poursuites en interrogatoires de végans fumeurs de substances illégales, des beaux quartiers aux appartements de militantes de probables avatars du Front de Libération des Animaux, de bourgeoise à des truands, les pistes se multiplient et les impasses s’accumulent jusqu’à ce que l’écran de fumée se déchire et que le sordide explose aux yeux de tous.

Nils Barrellon entraîne le lecteur dans ce nouveau récit avec la même fluidité que, lorsque par le passé, il se frottait à des genres fort différents. Nils Barrellon, auteur de genres multiples, se révèle doté d’un talent qui loin d’être dégradable se révèle renouvelable.