...pour son blog : Tribulations d'une vie.
Le
petit chanceux que je suis, faisant parti des privilégiés à recevoir ce
nouveau roman de Nils Barrellon, a décidé de ne pas du tout le faire
séjourner dans sa PAL. Aussitôt reçu, aussitôt lu. J'avais tellement
bien aimé "Le Jeu de l'Assassin" que j'avais hâte de retrouver le commissaire Kuhn, son équipe et les petits nouveaux.
Le
moins que l'on puisse dire est que ces retrouvailles ne se font pas
dans la délicatesse, autour d'une bière fraiche. Nouveau roman, donc
nouvelle affaire. Mais cette fois pas de thriller angoissant mais plutôt
une très bonne enquête policière, un polar au rythme toutefois soutenu.
On y reviendra.
Le zoo du Jardin des Plantes, l'enclos des
cochons, un main de femme tranchée retrouvée dans la boue. Qui?
Pourquoi? Comment? La base est donnée, l'enquête peut commencer. Plus
bourru que jamais, le commissaire Kuhn, toujours accompagné de son
équipe, se penche rapidement sur l'affaire qui va leur donner du fil à
retordre. Première étape, pas des moindre: identifier le cadavre.
De
là, et à l'instar de l'avancée de l'enquête, tout s'enchaîne assez
rapidement dans le roman. Retour comme promis sur le sujet: rythme de
l'histoire. J'entends déjà d'ici "Oui le polar c'est sympa, mais bon le
rythme Navarro c'est quand même pas super entrainant !! " (Oui oui, je
sais que vous avez pensé ça !!). Nils Barrellon fait parti de cette
nouvelle génération d'auteur qui casse les codes du polar (tout comme
Olivier Norek, pour citer un exemple). Dépoussiéré, le polar des années
2010 est un assemblage d'actions, s'enchaînant les unes après les
autres, toujours avec une logique intéressante. L'ennui? Pas ici madame.
Ici on a le souffle coupé par les rebondissements !! Et, mine de rien,
sans s'en apercevoir, on a lu presque 300 pages.
Sujet délicat
choisi par l'auteur comme toile de fond à son enquête "la traite des
blanches" où le trafic des jeunes filles depuis l'étranger, vouées à la
prostitution. Épineux comme sujet et je dois avouer que certains
passages sont assez difficiles à passer. Une boule se forme à plusieurs
reprises dans la gorge, une triste réalité malheureusement trop peu
connue. Une sensibilisation de la part de l'auteur qui mérite d'être
soulignée malgré la dureté du constat.
Heureusement que nous
sommes entourés d'une équipe de personnages sympathiques tout au long de
cette lecture, qui ne manque jamais une occasion de nous faire rire.
Coup de coeur pour Jérémy, j'ai aimé détesté son personnage à plusieurs
reprises. Une bouffée rafraichissante de plus agréable.
Lu en à
peine 48h, "la fille qui en savait trop" a fait mouche avec moi.
Abordable et prenant, Nils Barrellon prouve une nouvelle fois, et dans
un tout autre registre, qu'il sait capter l'attention du lectorat grâce à
un roman travaillé qui offre un très bon moment de détente livresque.
Merci Guillaume ;-)
La fille qui en savait trop. City Editions. Sortie Nationale le 11 mars 2015
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