En
décembre dernier, j’ai eu la chance de signer aux côtés de Sandrine Collette au
salon du polar de Montigny les Cormeilles (elle était sélectionnée pour le prix
éponyme remporté par Reflex de Maud Mayeras –qu’il faut vraiment que je
lise !). Je l’avais déjà croisée à la remise du Prix du Balai d’Or
organisé par le fameux Concierge Masqué dans la bibliothèque Parmentier, Paris onzième.
Elle avait reçu à cette occasion un mérité Balai de Bronze pour son roman, déjà
Grand Prix de la Littérature Policière 2013 soit dit en passant.

Ces critiques semblaient combler Sandrine
de joie qui acquiesçait sans s’excuser, un petit sourire malicieux en coin.
Quant à moi, ces témoignages de lecteurs tourneboulés m’intriguaient. Tant et
si bien que, la semaine suivante, je suis allé acheter Des Nœuds d’Acier… Voici
ce que j’en ai pensé…

C’est
là que, au détour d’une de ses randos, il tombe nez à nez avec un vieil
autochtone bourru. Du genre araignée. Le piège se referme. Coup derrière le
crâne. KO. Quand il se réveille, il est attaché sur une paillasse à côté d’un
homme blessé. Ce dernier lui apprend qu’il est devenu le nouvel esclave du
vieillard et de son frère. Of course, Théo refuse de se soumettre mais les deux
vieux se chargeront de le faire plier.
Dès
lors, le lecteur a compris de quoi il retournait : on va suivre Théo,
assister à sa déchéance en attendant qu’il trouve le moyen de se sortir de ce guêpier
rural. Comme l’annonce la quatrième de couverture sur l’édition de Poche, il
s’agit d’un captivity thriller.
Dénouement attendu donc. Et ça marche ! On tourne les pages, de plus en
plus vite, car on veut savoir. Des nœuds d’acier devient un page turner !
Mais c’est là, je trouve, le défaut de sa
qualité.
Le roman est un peu trop long à mon goût.
Certains passages auraient mérité d’être abrégés, voire supprimés pour rendre
l’histoire plus tendue encore, plus étouffante. Ainsi, le moment où le héros
parvient à s’enfuir, pour être finalement repris par un voisin, ne me semblait pas
nécessaire, a fortiori parce qu’il
n’est pas très crédible (le fuyard tombe sur la seule personne dans la région
qui est de mèche avec ses geôliers). J’avoue avoir donc lu en diagonale
quelques pages qui ne faisaient, à mon humble avis, que « diluer »
l’action. Des digressions qui freinaient l’histoire sans lui apporter
d’épaisseur.
Ceci étant, c’est un très bon roman qui a
le mérite de maintenir le suspens sans coup de fusil, sans goutte de sang, sans
(ou si peu) de violence. C’est un roman qui se dévore, ce que j’ai fait en un
peu moins de trois heures.
Bien vu Sandrine.