dimanche 29 décembre 2019

Une critique du neutrino par Jean-Michel...

...pour son blog Polar Maniaque


Dissimulé derrière ce titre pour le moins abscons , c'est un polar très étonnant qui vous attend et dans un milieu très particulier , celui des chercheurs de très haut niveau, plus précisément les physiciens qui s'obstinent avec une impressionnante abnégation à naviguer dans l'infiniment petit et à repousser les frontières de notre si étrange univers! 
Tout d'abord le lieu, le CERN ou accélérateur de particules, sis à la frontière suisse, l'univers si bizarre de la recherche, comme recroquevillé sur lui-même, l'intrigue arachnéenne et qui oscille entre les débuts du xxème siècle correspondant aux balbutiements de la physique moderne et notre époque actuelle, marquée à la fois par le gigantisme et l'accélération des découvertes! Alors quand le cadavre de Sabrina Marco , chercheuse réputée , est découvert aux abords du CERN , c'est la stupéfaction et les flics français Boudier et Neaume , flanqué par nécessité de l'inspecteur suisse Zellwegger comprennent très vite qu'il ne sera pas facile de pénétrer le milieu très hermétique de ces physiciens taiseux ! Je vous laisse deviner qui était Majorana et qu'est-ce qu'un neutrino car ce serait franchement vous mâcher la besogne que de vous le divulguer! 
Très étonnant opus , qui ne ressemble à aucun autre et c'est sa grande force! 
A vous ingurgiter d'équations , ne vous inquiétez pas , vous allez nécessairement trouver l'inconnu ! Et une chose est certaine , vous sortirez de cette lecture beaucoup plus cultivé, c'est pétri d'infos et moi qui suis un littéraire pur , je me sens nettement plus intelligent qu'en entamant la première page, donc quand certains persistent à dire que le polar , c'est de la "sous-littérature" , permettez-moi d'en rire!! Quant aux controverses ( pires que celle de Valladolid , c'est dire!) entre les théoriciens et les expérimentateurs, c'est tout l'objet du débat !

vendredi 20 décembre 2019

Une critique enthousiaste du neutrino par Bruno...

...pour Whoozone


Après « La lettre et le peigne »(Jigal Polar, 2016) que j'avais chroniqué lors de sa sortie et qui avait été pour moi une vraie découverte avec la façon particulière de Nils Barrellon, son auteur, de mener son récit en mêlant petite et grande histoire (celle dite, avec un grand « H »), le romancier nous propose cette fois, avec « Le Neutrino de Majorana », un opus avec un titre mystérieux et complexe, toujours chez Jigal. « Le Neutrino de Majorana » propose un récit original qui se déroule en deux époques. Le côté « Neutrino » de l’affaire me dit qu’on va parler science. Ce qui est le cas avec le personnage d’Ettore Majorana, un jeune savant de la trempe d'Einstein, ayant vécu au début du siècle, ainsi qu’avec le CERN, un centre de recherche sur l'accélération des particules à la pointe de cette technologie. On découvre le cadavre d'une femme, son corps à cheval sur la frontière franco-suisse. Drôle et inédit, voilà une équation pas mathématique celle-là, que gendarmerie française et police suisse vont devoir résoudre. Le lieutenant Loïc Boudier flanqué de l'adjudant Neaume au langage très fleuri sont chargés de l'affaire. Ils vont devoir se coltiner l'inspecteur principal suisse Mark Zellweger pour une collaboration franco-suisse imposée par les hiérarchies. Kangoo de la gendarmerie contre Audi flambante neuve du suisse, un monde entre les deux pays.....et beaucoup de sourires pour le lecteur avec les manies des uns et des autres. Attelage surprenant de nos gendarmes confrontés à la rigueur et discrétion suisse, c'est quelquefois très drôle. « Le Neutrino de Majorana » est un roman passionnant parce que l'auteur une fois de plus mêle habilement les genres et croise les époques. Meurtre énigmatique avec une enquête de nos jours qui n'avance pas, et vie d'un jeune étudiant au début du siècle, Ettore Majorana, dont le parcours singulier est des plus intéressants. Un fin cocktail proposé par Nils Barrellon avec un propos scientifique qu'il tente de vulgariser auprès du commun des mortels. L'auteur nous explique la découverte de la matière, et en filigrane il décrypte l'histoire du siècle dernier à travers ses personnages, tout en nous proposant également le mystère de l'assassinat de Sabrina Marco, chercheuse au CERN, ce prestigieux laboratoire de recherches. Pendant un bon moment, on se demande quel est le cheminement de l'intrigue, pourquoi ces deux époques, ces deux histoires, avant que l'on commence à comprendre, pour ma part assez tôt d'ailleurs. L'auteur n'est pas manchot quand il s'agit de mêler les genres et d'embrouiller le chaland. A partir d'un personnage très romanesque et ayant vraiment existé, il invente une intrigue, fictive celle-là. C'est habilement mené avec des dates et faits vérifiables pour le coté scientifique, et une enquête plutôt réaliste qui met en lumière les difficultés de collaboration entre les polices de différents pays. Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris quand on parle de l'infiniment petit, votre serviteur étant clairement un littéraire, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver la plume et l'univers de Nils Barrelon. C'est un roman et une écriture qui change de ce qu'on a l'habitude de lire, alors laissez-vous emporter par ce scénario qui tient la route et plongez avec Nils Barrellon dans le monde de l'infiniment petit.

samedi 14 décembre 2019

Une critique très complète du neutrino ...

pour le blog Quatre sans Quatre

Le lieutenant de gendarmerie Loïc Boudier et son adjoint, l'adjudant Neaume, sont prêts à trafiquer légèrement une scène de crime afin de simplifier le casse-tête qui se pose à eux. Le cadavre de femme, qui a été découvert au petit matin par l'employé d'un complexe sportif, repose exactement de part et d'autre de la frontière franco-suisse, et il serait d'usage de partager l'enquête avec la police helvète, ce dont ils se passeraient bien. Manque de chance, ils n'en ont pas le temps, un inspecteur de la police genevoise, Zellweger, apparaît, mis au courant par le directeur du complexe. Chacun essaie de tirer la couverture à soi, puis on parvient à un accord de travail en équipe. Qui ne sera pas respecté, évidemment... La victime, Sabrina Marco, est une physicienne, une brillante expérimentatrice du CERN, le célèbre collisionneur de particules, construit sous la frontière, situé à cheval sous les deux pays. Trois flics, trois personnalités très différentes, Français et Suisses ne comptent en réalité pas vraiment mettre en commun l'ensemble de leurs trouvailles, chaque service espère bien résoudre l'affaire seul et en tirer les lauriers. Boudier est fragile psychologiquement, handicapé par des sautes d'humeur et des crises d'angoisse qui le paralysent, mais se révèle être un enquêteur de premier plan, Neaume, grande gueule ne prend pas grand-chose au sérieux, ou, du moins, le laisse-t-il penser par son attitude, Zellweger, discret, mais efficace, compile les renseignements et sait progresser en silence par de judicieuses déductions. Ce crime est l'occasion de visiter le colossal collisionneur, les entrailles du CERN, puisque les policiers vont devoir interroger tous les collègues de la scientifique, se pencher sur ses travaux et sa vie privée. Celle-ci se révèle être réduite à la portion congrue. Née en Argentine, Sabrina Marco ne possède pas de famille en France, pas de mari, de compagnon, de liaison connue. Ses travaux, bien qu'importants, ne peuvent, a priori, constituer un motif d'assassinat, le mobile manque cruellement afin d'orienter les recherches et la hiérarchie s'impatiente... Parallèlement, Nils Barrellon raconte la vie d'Ettore Majorana, un physicien italien de génie, né en 1906 à Catane et disparu mystérieusement en 1938. Ce personnage, tout à fait réel, fut un des plus brillants esprits de la première moitié du vingtième siècle. Ses intuitions et ses calculs révolutionnèrent pendant de longues années la physique des particules et sont encore pour beaucoup utilisés aujourd'hui. Majorana travaille tout d'abord dans l'ombre de Fermi, puis part à Leipzig, ensuite à Copenhague. Il collabore avec les plus grands physiciens du moment : Heisenberg, Niels Bohr, Georges Placzek, les stupéfie par ses éclairs de génie. Malheureusement, en avance sur son temps, il fut peu compris à son époque, de plus Majorana était d'une nature réservée et ne cherchait que peu la lumière des projecteurs. À cette réalité historique, l'auteur mêle une intrigue amoureuse avec la superbe Emilia, une étudiante qui le séduit autant par sa beauté que par ses capacités d'analyse. Idylle secrète, séparations contraintes par les travaux d'Ettore, la situation politique terrible de la fin des années trente, tout concourt à des amours contrariées, voire tragiques... Vous vous doutez bien qu'il n'y a pas deux romans en un, que la biographie enjolivée de Majorana et l'enquête sur le meurtre de Sabrina Franco se rejoignent. Une évidence. Nils Barrellon a su y mettre la manière, d'abord parce que son histoire de la physique des particules est passionnante et très instructive, ensuite parce qu'il a très habilement su intégrer fiction et réalité historique afin de donner une vraie crédibilité à son intrigue policière. Les deux fils du roman se suivent avec autant d'intérêt. Le lecteur se surprend à anticiper la conclusion, qui n'est pas d'une difficulté majeure, même si on n'en perçoit pas aisément tous les aspects. La construction du récit est une réussite ; les personnages, particulièrement ceux de la partie historique, ma préférée, ont une vraie épaisseur. Perdu dans ses équations quantiques, Majorana ne perçoit pas les terribles événements se déroulant autour de lui, aussi bien en Allemagne qu'en Italie. Pire, il les approuve même d'une certaine manière en louant l'efficacité allemande et le calme revenu dans les rues alors que la chasse aux citoyens juifs est déjà lancée. L'imagination de l'auteur a le grand mérite de donner une belle solution à l'énigmatique disparition du scientifique de génie. L'enquête au sein du CERN n'est pas à dédaigner, il s'y déroule des rebondissements surprenants et les diverses personnalités des policiers animent fort agréablement les investigations. Un très bon polar, mêlant fiction et réalité, dans le temple de la physique nucléaire, original et solidement documenté. Une intrigue policière subtilement traitée et un mystère historique résolu de belle manière.

vendredi 13 décembre 2019

Critique du neutrino...

...par Emmanuel Fleury pour Journal de lecture


Comment Nils Barrellon a-t-il réussi à lier un meurtre concernant le Cern à Ettore Majorana, physicien disparu dans les années 1950? Polar scientifique, mais aussi historique, puisque l’histoire de Majorana relie le tout (spoiler !). Le neutrino de Majorana est un très bon roman policier. L’enquête y est bien menée et développée; les personnages ont de l’épaisseur et l’auteur sait faire monter le suspense et l’intérêt autour du meurtre de cette scientifique. Nils Barrellon tisse un beau réseau de fils qu’il n’a entremêler que pour piéger le lecteur.

samedi 30 novembre 2019

Une critique du neutrino de Majorana...


pour le blog Amicalement Noir

J’ai, à plusieurs reprises, failli laisser tomber cette histoire (OH ! ndla) car le début de l’enquête est très technique (Mais non, mais non. ndla) , seulement l’auteur, grâce à son écriture, a su introduire des personnages complètement atypiques et des dialogues « cuits aux petits oignons » et ça … 
J’A D O R E !!!!! (Ah ! ndla
Et quand vous tombez sur un people … alors là c’est le pompon sur la Garonne. Pour revenir à nos moutons, l’histoire se découpe en deux périodes : début 1900 et aujourd’hui ; l’enquête se balade entre France et Suisse. La fin est soignée (je suis très attachée à la construction du dénouement) ; un bon moment passé en compagnie de drôles de zigotos … Je suis très contente d’avoir découvert Nils BARRELLON et d’avoir persévérée dans ma lecture. Sut-été (Houla ! ndla) dommage de passer à côté !!!!! 

jeudi 21 novembre 2019

3 minutes - 3 questions

Pour tout savoir sur le neutrino de Majorana en seulement 3 minutes :

C'est quoi l'histoire ?
C'est qui Majorana ?
C'est quoi un neutrino ?


mercredi 20 novembre 2019

Une critique du neutrino

... par Goliath


Au début du XXème siècle, Ettore Majorana, jeune génie de la physique est follement amoureux d’une jeune argentine se désole de la voir rentrer dans son pays. Il choisit de disparaitre : sa vie sans elle n’en est plus une, son corps ne sera pas retrouvé… Bien des années plus tard, le cadavre dune scientifique du CERN est retrouvé à cheval sur la frontière franco-suisse. Sabrina Marco ne vivait que pour son travail. C’était sa vie, sa seule raison d’être. Elle été retrouvée le crâne fracassé ! L’enquête se complique car la police des deux pays est concernée. Cette physicienne de renommée dirigeait des recherches de pointe sur le point d’aboutir à une révolution des notions acquises dans notre conception de la matière. Pour parvenir à la compréhension de ce crime ignoble, la police devra remonter le temps dans le cœur des grands accélérateurs de particules du CERN. 

 Nils Barrellon réaliste une belle performance avec ce livre ! Assembler en une seule histoire des genres littéraires si différents n’était pas une gageure gagnée d’avance. Le pari est parfaitement maîtrisé. Il est vrai que l’histoire d’Ettore Majorana réuni tous les éléments d’un bon thriller. Il est un génie oublié de la physique dont la disparition relève du mystère. Une disparition aussi énigmatique que les équations dont il est l’auteur ! 

Nils Barrellon, partant de ce que l’on sait, nous brode un possible après pour Ettore Majorana. C’est ainsi que le monde d’hier et celui d’aujourd’hui se rejoignent autour d’un crime transfrontalier dans un polar. Certes un polar, mais également un roman historique pour une bonne partie, le tout raconté à la sauce thriller. 

Un livre déroutant, parfois, car le lecteur s’égare en passant d’un genre à l’autre. 


Nils Barrellon signe là un polar atypique mêlant les genres avec brio. Le mode thriller donne une dynamique au récit le rendant encore plus prenant. L’auteur met en lumière Ettore Majorana qui a vraiment existé et, pour les curieux voici un PDF retraçant l’histoire d’Ettore Majorana par Etienne Klein qui est chercheur au Laboratoire de recherche sur les sciences de la matière au CEA. Il est membre de l’Académie des Technologies.

vendredi 15 novembre 2019

Une critique du neutrino par Yves...

... pour son blog Lyvres


Italie, années 1920/1930, Ettore Majorana, jeune physicien très doué partage sa vie entre la physique et Emilia, une jeune argentine dont il st fou amoureux. Ses travaux, fulgurants, souffrent de sa volonté de rester discret, de travailler et encore travailler plutôt que de se faire connaître.

Début du siècle suivant, le corps de Sabrina Marco, chercheuse au CERN, le plus grand accélérateur de particules au monde, est retrouvé sur la frontière franco-suisse. C'est le lieutenant Loïc Boudier et l'adjudant Didier Neaume qui sont chargés de l'enquête, bientôt rejoints par Mark Zellweger, de la police suisse. La collaboration devra fonctionner parfaitement pour résoudre ce meurtre d'une femme sans aucun problème.

Si comme moi, la science et plus particulièrement la physique -d'autant plus lorsqu'elle est quantique- "ça vous en touche une sans faire bouger l'autre", pour reprendre une expression attribuée à un ex devenu quasi saint à peine son récent trépas annoncé -la mémoire humaine est courte-, ou pour user d'une phrase que l'adjudant Neaume n'aurait pas reniée, eh bien, sachez que quelques pages vous fatigueront voire vous escagasseront, mais sachez également que Loïc Boudier qui pourtant mène l'enquête n'y entrave pas plus que vous et moi et que ça ne l'empêche pas de bosser. Exceptées ces-dites pages, le polar est très bon et le titre, hautement scientifique, est admirable.

Nils Barrellon mêle habilement, la vraie histoire d'Ettore Majorana et de ses découvertes avec son intrigue du XXI° siècle. Si bien qu'on ne sait plus ce qui est de la réalité ou de la fiction, sauf pour ceux qui connaîtraient sur le bout des doigts la vie de Majorana, ce qui n'est pas mon cas, puisque je le découvre ici. Maintenant, je vais pouvoir briller en société en parlant de ce scientifique, mais bon si je tombe sur un féru des particules, mes limites se montreront bien vite. Je rigole, je rigole, mais j'aime bien les polars qui m'apprennent des trucs, et c'est le cas avec celui-ci. L'enquête de Boudier et Zellweger est plutôt tranquille : ils amassent les indices, les doutes et les intuitions méthodiquement avant de resserrer leurs recherches. La fin s'anime nettement, mais je n'en dirai pas plus. Amateurs de thrillers où ça défouraille de partout ou de ceux qui dégoulinent d'hémoglobine, passez votre chemin, les flics d'ici prennent leur temps pour mieux nous faire profiter de la science de Majorana et de la science moderne du CERN.

Un polar dans le monde de la physique, il ne me semble pas que ce soit très courant, je n'irai pas jusqu'à dire que Nils Barrellon est un électron libre, parce que ce serait trop facile, n'est-il pas ?

mardi 5 novembre 2019

Une critique du neutrino...

... par Mettehol pou Babelio...


Dans la vraie vie, Ettore Majorna a été un physicien italien du début du XXème siècle, au moment où la physique venait d'accomplir sa révolution quantique et de découvrir l'atome. Il était considéré comme un génie de la trempe de Galilée. En 1937 il publie un article prophétique dans lequel il envisage l'existence de particules d'un genre nouveau, les neutrinos, qui pourraient résoudre la grande énigme de la matière noire. Ettore Majorna était un homme tourmenté, fragile émotionnellement. En 1938, un an après sa fameuse publication, il décide de disparaître et le fait savoir. Il embarque sur un navire qui fait la liaison Naples-Palerme et se volatilise. L'auteur, Nils Barrellon, professeur de physique de formation, s'empare de l'homme pour en faire une figure romanesque et lui inventé une vie à sa guise. Il va en faire un excellent polar autour de la science et de ses enjeux en termes de pouvoir et de reconnaissance, de frustration et de jalousie. 
Reprenons le roman à son début. Italie, début du siècle dernier, Ettore Majorna est donc un jeune physicien talentueux et plein de fougue. Son travail le passionne … ainsi qu'Emilia une jeune physicienne argentine. Leur histoire d'amour va s'inscrire dans les tourments de la grande Histoire. La guerre arrivant, Emilia va rentrer en Argentine. Les deux amoureux vont se promettre de se retrouver dans ce pays. Chose faite des années plus tard. Emilia, mariée de son coté, et Ettore vont s'aimer malgré tout … Alternant les chapitres entre l'histoire d'Ettore et d'Emilia au siècle dernier et notre époque, Nils Barralon nous emmène dans le temple de la physique, au sommet des recherches actuelles, au CERN en Suisse. On a retrouvé tout à côté des locaux de l'institution le cadavre de Sabrina Marco, chercheuse dans ce prestigieux laboratoire. Son crâne a été fracassé et son meurtrier a déposé son corps sur la frontière franco-suisse, histoire de compliquer la tâche de la police française et de la police suisse. A partir de là l'enquête commence autour de la personnalité de cette physicienne, de son histoire, de ses travaux. Cette enquête va être conduite par « un tandem à trois » : deux inspecteurs français, l'un bipolaire et toujours « limite », et l'autre gouailleur, et souvent « limite « aussi, dans un autre genre, et un policier suisse, qui ne veut pas s'en laisser conter par ses partenaires français forcément arrogants. 
L'histoire d'Ettore et d'Emilia et l'histoire de Sabrina et de son meurtre vont se mêler, et se démêler, et nous lecteurs, nous finirons par savoir qui est le criminel et quelles étaient ses motivations. CQFD magistralement effectué par nos compères franco-suisses ! 
J'ai beaucoup aimé ce polar, sa construction, son romanesque, sa science (même si je n'ai à peu près rien compris à ce niveau-là !), ses figures policières bien incarnées, son enquête et sa résolution menés « tambour- scientifiquement ».

dimanche 3 novembre 2019

Dedicaces et signatures

Bon, pas trop de sollicitations pour le moment (les sciences feraient-elles peur ???) mais ça va venir... Je mets tout sur la page dédiée que je tiendrai à jour pour cette année 2020...

On commence le 11 janvier à Nemours !


Un article dans l'écho du centre...

Fort sympa ma foi :-)


samedi 19 octobre 2019

Critique du Neutrino de Majorana par Litote...

... pour son atelier :-) http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/10/17/37662174.html

Je suis soufflée par ce roman policier, thriller aussi mais pas que...
Le scénario est ambitieux et on sent que l’auteur a du faire moult recherches pour arriver à synthétiser de manière compréhensible pour la néophyte que je suis, les travaux de grands chercheurs scientifiques ayant existés comme Einstein par exemple et d’autres plus ou moins rendus célèbres par leur découverte prestigieuse. Alors je ne dirais pas que j’ai tout compris loin de là, mais en revanche au niveau de l’intrigue, je l’ai trouvé passionnante, en grande partie à cause de cette double temporalité qui nous conte la vie du petit génie italien Ettore Majorana au début du siècle et de nos jours, l’assassinat de Sabrina Marco chercheuse au CERN dont le corps est retrouvé sur la frontière franco-suisse. C’est ce petit détail qui donne toute sa saveur aux différents enquêteurs. On trouve en France le lieutenant Boudier et l’adjudant Neaume, et du côté suisse l'Inspecteur Principal Zellweger. Cette coopération est une histoire à l’intérieure de l’histoire et j’avoue que j’ai apprécié les touches d’humour et la compétition ainsi engendrée. L’enquêteur débute sans qu’une piste apparaisse de prime abord et c’est tout l’art de l’auteur que de nous donner des os à mordre sans comprendre où il veut nous amener et pourtant un schéma se dessine. Trouver le lien entre ces deux périodes était une superbe idée qui mêle réalité et fiction, bravo. Je voudrais revenir sur les chapitres concernant la vie d’Ettore Majorana, ils ont en préambule une date chronologique avec la publication ou la découverte de tel ou tel chercheur et ce que cela a apporter à la science et du coup on comprend bien que le vingtième siècle a vu une belle synergie des cerveaux. 
Un style fluide et accessible, une construction ingénieuse de quoi passer un superbe moment. 

dimanche 13 octobre 2019

Critique du neutrino...

... pour le blog Sagweste in Librio

http://saginlibrio.over-blog.com/2019/10/le-neutrino-de-majorana-de-nils-barrellon.html

J'ai attendu avec impatience la sortie du nouveau roman de Nils Barrellon, ayant découvert son univers l'année dernière avec "La position des tireurs couchés". Et j'ai foncé droit dans son histoire construite avec brio entre la vie d'Ettore Majorana de sa naissance à la fin de sa vie, et un fait divers actuel qui va dérouter les policiers. Sabrina Marco est retrouvée morte, pile poil sur la frontière franco suisse, cela ne fait qu'énerver le lieutenant Boudier et son adjudant Neaume, qui vont devoir collaborer avec l'Inspecteur Principal suisse Zellweger. Un monde sépare ces trois policiers et mais l'auteur nous les rend immédiatement sympathiques. Boudier est accro aux médocs pour juguler ses crispations, irritabilités et autres exaspérations. Par ailleurs, très compétent, il supporte son collègue Neaume dont le comportement et la verve ne sont pas piqués des vers! Quelle joie de l'entendre parler, lui qui se passionne pour les femmes et les voitures (et pas toujours dans ce sens là) avec une gouaille loufoque et inébranlable. Le suisse est très méthodique, il aura néanmoins du mal à faire confiance à son homologue, mais une fois cela installé, ils feront des étincelles. Pour autant, ils mettent le pied dans un domaine plutôt incompréhensible pour le commun des mortel: les expériences scientifiques au CERN, de celles qui se situent dans le monde de l'ultra petit qu'est celui interne à l'atome, et là, pour eux comme pour le lecteur, je remercie l'auteur qui nous explique avec des mots simples, mais pas toujours (ehehe), ce qui passionne les chercheurs présents. Les chapitres alternant la vie d'Ettore Majorana et l'enquête actuelle visent la mise sous tension, la recherche d'une corrélation entre les deux. Efficace! Ce génie a vraiment existé, et cette mise en lumière de sa vie m'a énormément intéressée. Vous l'avez compris, je suis tombée sous le charme de l'auteur pour la seconde fois. J'aime ses romans fouillés, puisant dans des recherches réelles et fascinantes.

samedi 12 octobre 2019

Premier retour de lecture du Neutrino par Jessica pour Livres Addict


 C'est toujours avec plaisir que je commence un polar de Nils. Dans ce nouveau polar, il laisse ses personnages récurrents pour nous offrir un polar scientifique mêlant passé et présent. Il nous avait déjà offert un polar historique avec "La lettre et le peigne" (retrouvez mes autres chroniques en fin d'article). J'avais été très impressionnée par son travail de recherche et pour le coup je le suis encore plus vu le sujet traité. Je ne suis pas une grande fan de physique, j'étais très nulle dans cette matière quand j'étais à l'école. J'avoue avoir été un peu perdue pendant ma lecture, mais tout comme les personnages principaux, donc je suis rassurée ;-). Donc Nils après d'avoir dit que tu pouvais devenir prof d'Histoire, tu peux aussi enseigner la physique maintenant ;-) Nils va alterner passé et présent, entre l'Italie dans les années 30 et la France et Suisse de nos jours. Dans le passé, nous allons découvrir Ettore Majorana, un génie de la physique, surdoué de naissance. Je suis toujours impressionnée par ce genre de personne, je me demande toujours comment dès tout petit ils peuvent avoir autant de savoir scientifique. Ettore était un personnage très particulier, brillant, qui va faire de grandes découvertes dans le milieu scientifique. Nous suivrons son parcours de sa naissance à sa vie adulte. Ces différents retours en arrière m'ont énormément plu. Nils va romancer la vie d'Ettore Majorana dans ce polar et il va le faire à la perfection. Puis nous allons suivre l'enquête de gendarmerie des capitaines Boudier et Neaume, qui vont devoir trouver le meurtrier d'une scientifique travaillant au CERN, Sabrina Marco. Mais malheureusement pour eux, son corps a été déposé sur la frontière entre la France et la Suisse et ils vont devoir faire équipe avec Mark Zellwegger, un policier suisse pas très commode. Petit clin d’œil donc a un autre auteur qui a prêté son nom à un personnage de Nils. Du coup j'ai très bien visualisé ce personnage ;-) Et puis tout du long nous aurons des rappels à d'autres personnes du monde littéraire. Je ferme cette petite parenthèse ;-). 

C'est encore pour moi une totale réussite que ce polar. Je savais qu'il y avait forcément un lien entre Sabrina Marco et ce scientifique connu, j'ai mis quelques chapitres à comprendre lequel. Quand au mobile je n'avais aucune idée et je me suis laissée porter par l'enquête. J'avais aussi un petit doute dès le départ sur le ou les coupables et je ne me suis pas trompée. J'ai retrouvé l'humour de Nils et j'ai ri plusieurs fois en lisant cette histoire. J'aime lire des livres qui m'apprennent des choses, et grâce à Nils j'ai fait connaissance avec Ettore Majorana et de son travail. 

Laissez-vous aussi emporter par ce polar scientifique qui vous tiendra en haleine du début à la fin !

jeudi 10 octobre 2019

Le CERN

Souvenirs...  Visite préparatoire au Neutrino de Majorana...


Sculpture en face de l'entrée principale qui recense tous les savants ayant participé à l'élaboration de la physique moderne ainsi que leur contribution. On aperçoit Heinsenberg et sa fameuse relation d'incertitude.


Réservoirs


ATLAS de l'extérieur. La fresque représente le détecteur.


Salle de contrôle d'ATLAS.


ATLAS ouvert.


Un détecteur de muons.


Couloir qui suit le LHC.


Accès à ATLAS.


Accès à ATLAS.


Au loin... Le massif du Jura...


Le CERN est le fruit d'une collaboration internationale unique.


Niels Bohr, l'un des pères de la mécanique quantique.


Couloir dans un bâtiment de travail. Près de 2000 scientifiques travaillent au CERN.


C'est au CERN qu'est né le WEB en 1995 !


Couloir... Fun :-)


En cas d'urgence seulement !


Un accélérateur. Celui-ci fabrique de l'anti-matière !


Devant la boutique du CERN. Pipeline désaffecté.


A l'extérieur de l'expérience DUNE.


Borne marquant la frontière franco-suisse.


Les rues du CERN portent toutes un nom de physicien.


Le musée du CERN.


Détecteur à structures alvéolaires


Amas de poutrelles


Un porte... Au fond du CERN...


Site de Prévessin.

samedi 28 septembre 2019

1939


Au collège de France, place Marcellin-Berthelot à Paris, Fréderic Joliot attrapa une craie blanche dans la glissière fixée au bas du tableau noir.
-       Résumons.
Hans Von Halbane et Lew Kowarski se turent. Joliot dessina deux ronds, un petit et un gros. Une flèche partait du petit pour pénétrer dans le gros.
-       Bombardé par des neutrons lents, le noyau d’Uranium se scinde, comme une goutte d’eau trop grosse, en deux noyaux fils plus légers, libérant par là-même une forte quantité d’énergie.
Une autre flèche menant à deux ronds de taille intermédiaire.
-       S’il fissionne en, disons, un noyau de Rubidium, Z égal trente-sept, et un de Césium, Z égal cent quarante et un, on constate que ces derniers présentent un excès de neutrons. Onze pour le Rubidium et huit pour le Césium. Première option…
Nouvelle flèche qui partait des deux ronds moyens vers le bas et la gauche.
-       Les deux noyaux fils se désintègrent en émettant des béta moins et transforment ces neutrons excédentaires en protons pour restaurer l’équilibre proton-neutron. Quatre désintégrations pour le Rubidium. Cinq pour le Césium. Deuxième option…
Joliot se tourna vers ses collaborateurs comme s’il attendait leur aval. Les deux hommes hochèrent la tête d’un air entendu. Frédéric traça une dernière flèche vers le bas et la droite.
-       Ces neutrons en trop sont éliminés pendant le processus de fission[1]. Conséquemment, on se trouve là en présence d’une possible réaction en chaîne. Les neutrons libérés pouvant à leur tour faire fissionner d’autres noyaux d’Uranium.
Le détenteur de la chaire de chimie nucléaire posa sa craie et vint s’asseoir sur la chaise libre. Ce qu’il avait dit en 1935, après avoir reçu son prix Nobel, lui revint en tête :

Si, tourné vers le passé, nous jetons un regard sur les progrès accomplis par la science à une allure toujours croissante, nous sommes en droit de penser que les chercheurs, construisant ou brisant les éléments à volonté, sauront réaliser des transmutations à caractère explosif, véritables réactions en chaîne. Si de telles transformations arrivent à se propager dans la matière, on peut concevoir l’énorme libération d’énergie utilisable qui aura lieu[2].

Toutefois il se garda de rappeler cette funeste prédiction à ses assistants et les trois hommes regardèrent le schéma en silence. Un pressentiment désagréable semblait flotter dans l’air.
Une cascade de réaction, tant d’énergie libérée…



[1] Liberation of Neutrons in the Nuclear Explosion of Uranium – F.Joliot, H.Von Halban et L.Kowarski –Nature 143 p470-471 – Mars 1939.

[2] Conférences Nobel faites à Stockholm le 12 décembre 1935 par M. le Professeur Dr Frédéric Joliot ; tiré à part de Les prix Nobel en 1935.