Une petite compilation des critiques parues cet été sur I invade you ;-)
I invade you est une bonne découverte, ou plus exactement
une bonne découverte du roman policier. Car ce roman étant destiné en
priorité aux jeunes lecteurs, ce roman est une très bonne entrée dans ce
genre littéraire. Si les auteurs ont la bonne idée de ne pas mettre en
scène de meurtres sanglants ou de détails morbides, comme dans le
passage à la morgue, ils abordent tous les points de l’enquête avec la
terminologie exacte. Ils fournissent en fin de livre un petit lexique pour
les jeunes lecteurs qui ne connaîtraient pas certains acronymes ou
termes spécifiques de la police. Le moins que l’on puisse dire c’est
qu’ils ne se moquent pas de leur public, bien au contraire.
Les autres bons points de ce roman sont le parallélisme de deux
histoires (l’enquête et l’histoire des adolescents), l’actualité du
sujet (le vandalisme des œuvres de street art dans Paris), de la
modernité avec un hacker-geek et une pointe de romance. L’écriture est
parfaitement fluide qui nous fait voyager dans les rues parisiennes.
Enfin, si cela peut sembler secondaire mais c’est essentiellement
elle qui nous décide de l’achat du roman, la couverture. Dans le cas du
roman de Sarah Turoche-Dromery et Nils Barrellon, je la trouve
particulièrement réussie, en totale adéquation avec le roman, ce qui
n’est pas une généralité dans le monde de l’édition. Si je le fais
remarquer pour
I invade you, c’est que la maison d’édition
Thierry Magnier n’est pas particulièrement reconnue pour cette qualité,
bien au contraire si l’on regarde les autres couvertures des romans de
Sarah Turoche-Dromery.
Un beau roman inter-générationnel pour débuter avec l’univers des romans policiers.
Dans son nouveau roman,
Nils Barrellon (que je connais pour ses polars) s’associe à Sarah Turoche-Dromery, monteuse pour le cinéma et auteur de romans jeunesse aux
éditions Thierry Magnier.
Un polar à quatre mains qui n’y va pas par quatre chemins ! Le lecteur
(à partir de 12 ans) est confronté à une enquête criminelle au coeur de
la capitale. Les personnages sont des jeunes lycéens, hyper-connectés,
avec leurs problématiques liés aux professeurs, aux parents. Alors que
les policiers du mythique 36 quai des Orfèvres sont sur les dents, on
suit les pistes une à une, avec une belle incursion dans le domaine
artistique.
Un roman captivant, sans temps mort, aux dialogues vivants.
Laissez tomber les Pokemon Go et découvrez ce monde fascinant des chasseurs de
Space Invaders !
Nils Barrellon quitte ses intrigues de seconde guerre mondiale, de
tueur d’élite ou autres livres noirs pour nous offrir un roman jeunesse.
A la réflexion, je raconte n’importe quoi, car il ne quitte pas
vraiment son univers puisque nous sommes à la poursuite d’un tueur en
plein Paris ! Mais Sarah Turoche-Dromery ( auteure jeunesse) doit
surement amener la légèreté, l’insouciance pour que le jeune public
apprécie cette intrigue.
Des joueurs de jeu vidéo d’un nouveau genre se font tuer dans Paris..
Un artiste pose un peu partout en France des mosaïques sur les murs,
ponts, ou autres lieux publics. Lorsque vous en croisez un, vous le
scannez et vous gagnez des points. Nous ne sommes plus à la chasse aux
Pokémons, mais bien à la recherche des nouvelles œuvres.
Malheureusement, cela s’avère dangereux !
Invader est un artiste de rue Français. Il dépose ses petites
mosaïques de par le monde. Ici, il est un personnage central dans ce
roman. Lorsque le réel s’invite dans une fiction ! Je ne connaissais pas
cet artiste alors que je croise régulièrement ses œuvres dans la rue .
Je n’ai jamais eu la curiosité de me renseigner. Et je découvre en plus
qu’il existe une application pour flasher ces petits dessins ! (
flash-invaders ) . Le monde tournerait-il sans moi ???
Ce roman bien que pour un jeune public est très agréable à lire. J’ai
moi-même passé un très bon moment. Alors oui l’adulte a une certaine
aisance dans sa lecture, mais l’intrigue n’en reste pas moins
sympathique et étonnante.
A aucun moment l’on ne ressent l’écriture à 4 mains. Il y a une vraie
osmose entre les deux auteurs. Par contre il ne conviendra pas à un
lectorat trop jeune, non pas qu’il soit violent , mais certains mots
seront difficile pour eux. Ma fille de 15 ans l’a lu en quelques heures
mais c’est une grande lectrice par contre mon fils de 12 ans ne l’a pas
terminé. Mais j’ai raté ce gosse ! Il n’aime pas lire !!! (Heu je
plaisante, je suis très fière de mon fils sauf pour son incapacité à
aimer la lecture).
Un roman de grand pour les plus jeunes c’est toujours très sympa. Je
vous conseille donc ce roman pour vos enfants lecteurs. En plus y’a une
histoire d’amouuuuuuuuuur 😉

Après avoir édité l’année dernière un très beau roman autour du graff (Robin des graffs
de Muriel Zürcher), les éditions Thierry Magnier publient à nouveau un
texte qui se passe sur fond de street art, le très réussi I Invade You
de Sarah Turoche-Dromery et Nils Barrellon. Deux cadavres sont
retrouvés sous des créations abîmées d’Invader, le street artist célèbre
pour recouvrir de ses mosaïques pixélisées les murs des plus grandes
villes du monde. C’est plus qu’il n’en faut pour éveiller les soupçons
de Lila, jeune enquêtrice qui vient d’arriver à la brigade criminelle.
Grâce à ce texte, nous plongeons littéralement dans l’univers d’Invader
et de ses fans. Mais nous le faisons au travers d’un roman policier très
efficace. Le lecteur suit plusieurs personnages en même temps qui ont
pour point commun d’utiliser l’application Flash Invader qui permet de
photographier les œuvres de l’artiste et de marquer des points (cette
appli existe vraiment !). Invader est même un personnage central du
roman. Mais l’intrigue prend vite le dessus et le roman policier se
déroule comme on les aime. Surprenant, efficace et addictif !
Garoupe pour son blog
LECTURES le 5 juillet 2017
Message personnel à l’attention de Nils Barrellon : toi qui rêvais
de, je cite, « m’avoir un jour », tu m’as eu ! Bon tu t’y es mis à deux
et je ne veux pas savoir qui a fait quoi dans votre couple littéraire,
mais ce roman jeunesse tient toutes ses promesses.
Les auteurs nous proposent plusieurs intrigues qui tout en se
développant s’imbriquent les unes dans les autres pour un très bon
bouquet final. Sur fond d’enquête policière, par ailleurs accessoire en
fait, Sarah Turoche-Dromery et Nils Barrellon tissent la trame d’une
histoire d’amours adolescentes sur fond de chasse aux pixels.
Un street artist français écume les rues de la capitale (et des
grandes métropoles françaises ou internationales) pour y coller des
œuvres d’arts pixelisées qui rapportent des points quand ses joueurs les
flashent par l’entremise d’une application de smartphone. Or, depuis
peu, des corps de joueurs sont retrouvés sous les dernières pièces
collées par l’artiste.
Les auteurs emmènent évidemment les lecteurs sur de fausses pistes,
habillement amenées et qui fonctionnent quand on n’a pas trop l’habitude
de ce genre de romans… Je ne suis donc pas tombé dans tous les pièges
mais cela fonctionnera très bien auprès d’un lectorat plus jeune.
Yalim, en hacker facétieux et amoureux, utilise l’application « Flash
Invader » pour offrir à sa dulcinée qui l’ignore encore un jeu de piste
amusant mais qui pourrait se révéler dangereux ; La fougue de la
jeunesse permet aux héros de l’histoire de se livrer à un course
poursuite dans les dédales parisiens au mépris du danger. Le livre
fonctionne alors comme un roman initiatique, autant pour Yalim que pour
la fille qu’il tente de prendre dans ses filets à travers l’application
piégée. La découverte et l’apprentissage de l’autre ne passe plus alors
par l’impression physique mais pour le premier par ce qu’il met de lui
dans les parcours créés pour séduire la jeune fille et pour la seconde
par ce qu’elle découvre de son mystérieux pygmalion et d’elle-même
aussi.
Les auteurs font donc monter la tension petit à petit mais savent
garder la mesure de leur lectorat cible : l’équilibre entre enquête,
suspens, humour, amour est parfaitement maintenu tout au long du livre.
On s’attache vite aux personnages même si on a parfois envie de les
secouer pour les faire sortir de leur réalité toute virtuelle mais il
faut bien que les protagonistes vivent avec leur temps et avec leur
âge !