vendredi 14 août 2015

Une critique de la fille qui en savait trop...


 
Une main de femme aux ongles vernis rouge. 
 
C’est tout ce que des cochons rares d’une ménagerie parisienne auront laissé au commissaire Kuhn et son équipe à se mettre sous la dent.
 
C’est le point de départ d’une enquête sur le trafic de femmes de l’Est destiné à la prostitution sur le territoire français. 
 
Kuhn, Letellier, Lefort, N’Guyen et Anissa Chihab vont avoir du pain sur la planche pour remonter le fil des indices et résoudre cette affaire.
 
Je remercie tout d’abord Eric Poupet et les éditions City pour la découverte de cet auteur et de ce titre.
 
Je découvre un polar de facture classique, à l’écriture simple, fluide et agréable, à l’intrigue très actuelle avec le thème de la prostitution de l’Est.
 Le sujet est maîtrisé et documenté et colle à ce que l’on peut connaître de la réalité de ce style d’événements.

Il est également subtilement décrit pour ne pas tomber dans le gore et le voyeurisme, tout en décrivant précisément le calvaire de jeunes femmes tombant aux mains de proxénètes violents et sans scrupule.

Un certain humour est égrené au fil des pages, pour contrebalancer l’horreur de l’enquête et parmi d’alléger l’ambiance.

Par contre, je n’ai vraiment pas goûté les pseudo jeux de mots et plaisanteries autour de ces pauvres cochons assassinés, victimes gratuites de cette enquête.

Et le parler des cités d’un des jeunes flics, Jérémy, est quelque peu pénible et cliché. Tout comme la diversité « obligée » de son équipe, entre ce fameux jeune des quartiers chauds et un élément féminin, d’origine maghrébine de surcroît, Anissa.

Le ton est assez âpre, me fait penser au style de Frédéric Dard par moment.

L’histoire est très bien construite, sans aucune incohérence.

Les indices semés par ci par là permettent aux lecteurs de coller au plus près des enquêteurs, de réfléchir en même temps que leurs déductions tombent.

Les personnages découverts dans Le jeu de l’assassin s’affirment dans la lignée amorcée dans le premier roman.

L’équipe se dévoile petit à petit dans leurs relations privées.

Les rapports entre le quai des Orfèvres et les magistrats sont admirablement tendus.

Et les conditions de travail et les pérégrinations des policiers sont superbement détaillées.

Somme toute, ce roman est une agréable lecture mais reste trop classique et franco-français pour que j’en garde un souvenir impérissable.

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