mercredi 12 octobre 2016

L'avis de Loley...

...pour son blog : Le shoot de Loley


A l'aide du résumé j'ai bien compris que c'était un roman qui se situait pendant la guerre 39/45 mais c'est en commençant ma lecture je l'ai vraiment réalisé.
L'auteur nous envoie à Berlin, détail assez inhabituel car en général les histoires se passent en France.
Je tiens à le relever tout simplement parce que nous ne sommes pas habitués à avoir un point de vue situé de l'autre côté de la frontière, chez les Allemands et c'est extrêmement intéressant.
Ah sinon je vous ai dit que j'adorais les romans sur cette guerre?

Anna a vécu des moments cruels et ignobles pendant la guerre, elle a aussi parcouru des kilomètres allant de ville en ville afin de demander de l'aide.
Cherchant un proche encore en vie et qui accepte de l'héberger, juste pour pouvoir fermer les yeux sereinement, se reposer et reconstruire ce qui peut l'être.
Bien des années plus tard et suite à une tentative d'enlèvement Jacob, le petit fils d'Anna, se demande si cette dernière ne serait pas en lien avec ce que son père lui a confié avant de mourir.
Il va se lancer à la recherche d'une lettre que détient un proche de sa grand-mère et va devoir échapper à ses dangereux poursuivants.
Alors peut-être comprendra-t-il pourquoi on lui veut du mal mais aussi ce que cache le passé...

L'alternance avec le présent allège énormément l'horreur de la guerre et ses ignominies.
Le nazisme d'aujourd'hui est abordé, sujet que l'on connait de loin même si on sait que ça existe toujours et j'ai trouvé judicieux d'en faire mention, c'est rare.
J'ai parfois été glacée d'effroi devant ces fanatiques du Führer et j'ai aimé la chasse à l'homme. 

L'auteur a su assouplir son roman noir pour y glisser de l'émotion, avec un sujet aussi sensible il est agréable de ressentir à travers ces êtres humains.
J'avoue avoir été atteinte d'une bouffée de nostalgie, j'ai pensé à mes grands-mères, la première a connu le traumatisme qu'ont pu produire les bottes allemandes rien qu'à leur résonance sur le bitume.
La deuxième, que je n'ai plus et qui me manque terriblement a été chassée de l'Alsace par la guerre pour venir vivre dans le sud avec ses parents.
J'ai eu l'impression d'y voir l’exode d'Anna et qu'il est bon de s'imprégner d'un roman qui met en scène plusieurs générations d'une même famille.
Parfois avec des secrets lourds à porter, des héritages qui pèsent sur les épaules des survivants. 

Bravo pour le surnom "Spin Doctor", ça a réveillé en moi les souvenirs adolescents d'un groupe de punk excellent, j'ai filé sur youtube à la première occasion.
J'ai aussi eu la surprise de croiser un personnages bien connu.

Quelle évolution, disons les choses clairement, Nils Barrellon me laisse encore une fois sur mon séant (j'y mets les formes là, notez).
Il a commencé avec du polar humoristique, enchaîné avec un thriller froid et implacable et présente maintenant un roman noir historique.
L'auteur gagne en qualité avec les années, il vient de se placer très haut avec La lettre et le peigne.
 
Touchée, coulée Monsieur Barrellon !!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire