jeudi 10 avril 2014

Noir Ego de Pierre Gaulon


J’ai rencontré Pierre Gaulon pour de vrai à l’occasion du salon Lire à Limoges (voir billet précédent). Nous nous connaissions virtuellement depuis nos déboires avec une certaine maison d’édition qui organise des concours aux règlements assez flous (si flous que le gagnant est finalement désigné de façon subjective comme dans toutes les autres maisons d’éditions qui, elles, ne s’en cachent pas). 

J’avais alors lu La Mort en Rouge, thriller impeccable que je vous recommande et j’attendais de croiser Pierre pour acquérir son nouvel opus Noir Ego, sorti en mars.

Eh oui, je le voulais dédicacé !

J’ai donc rapporté de Haute Vienne mon exemplaire signé et n’ai pas pu m’empêcher d’en commencer la lecture dans le train qui me ramenait sur Paris après ce week-end super sympa mais éreintant.
 Vous me croirez si vous voulez, mais les 3h15 de voyage sont passées sans que je ne m’en aperçoive. Il me manquait même une vingtaine de minutes pour finir ce Noir Ego (je l’ai d’ailleurs terminé le soir même chez moi) !

Le prologue est intriguant (et pour tout dire, je l’ai trouvé assez déroutant) mais, dès le premier chapitre, le mystère est posé.

Philippe, Aline son épouse, Chiara leur fille et Simon leur fils sont arrêtés sur une aire d’autoroute pendant le voyage qui les conduit dans le Quercy où ils doivent passer leurs vacances. Philippe est parti aux toilettes et ne revient pas. 

Voilou. 

J’adore ce genre de situation « toute conne » -je mets les guillemets car ce n’est ni péjoratif ni réducteur- pour lancer un roman à suspense. Car il y en a ! Où est Philippe ? Comme son épouse, comme ses enfants, on veut savoir et on ne peut plus lâcher le bouquin. Pierre m’a confié s’être inspiré du Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux et on comprend bien pourquoi... Elle n’est pas très grande cette station service et, pour augmenter le mystère de cette disparition, Pierre y enferme habilement tous ses protagonistes : un orage particulièrement violent a contraint les autorités à fermer l’autoroute. Personne ne peut sortir, personne ne peut entrer. Où est donc Philippe ? Bien évidemment, on se prête au jeu des devinettes tout au long de la lecture, d’autant plus que Pierre distille les indices et les fausses pistes et, bien évidemment, on se trompe ! Mais je ne peux pas en dire davantage !

Juste ajouter que ce roman ferait une excellente pièce de théâtre tant l’action est concentrée dans un même lieu, avec les mêmes personnages. Huis clos prenant qui m’a fait penser (mais cet avis est tout à fait personnel) au film La Corde d’Alfred Hitchcock.

Et puis si, encore une chose, j’adore les ouvertures de partie. Pierre a en effet glissé avant chaque nouvelle partie, un texte (document, horoscope, témoignage, article...) qui, abscons au premier abord, devient intelligible à la lecture de la partie en question. J’adore (surtout le clin  d’œil à la Mort en Rouge).

Bref, du beau, du bon, du Gaulon dont je recommande chaudement la lecture !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire