J’ai rencontré Pierre Gaulon pour de vrai à l’occasion du
salon Lire à Limoges (voir billet précédent). Nous nous connaissions
virtuellement depuis nos déboires avec une certaine maison d’édition qui
organise des concours aux règlements assez flous (si flous que le gagnant est finalement
désigné de façon subjective comme dans toutes les autres maisons d’éditions
qui, elles, ne s’en cachent pas).
J’avais alors lu La Mort en Rouge, thriller impeccable
que je vous recommande et j’attendais de croiser Pierre pour acquérir son
nouvel opus Noir Ego, sorti en mars.
Eh oui, je le voulais dédicacé !
J’ai donc rapporté de Haute Vienne mon exemplaire signé et
n’ai pas pu m’empêcher d’en commencer la lecture dans le train qui me ramenait
sur Paris après ce week-end super sympa mais éreintant.
Vous me croirez si vous voulez, mais les 3h15 de voyage sont
passées sans que je ne m’en aperçoive. Il me manquait même une vingtaine de
minutes pour finir ce Noir Ego (je l’ai d’ailleurs terminé le soir même
chez moi) !
Le prologue est intriguant (et pour tout dire, je l’ai
trouvé assez déroutant) mais, dès le premier chapitre, le mystère est posé.
Philippe, Aline son épouse, Chiara leur fille et Simon leur fils sont arrêtés
sur une aire d’autoroute pendant le voyage qui les conduit dans le Quercy où
ils doivent passer leurs vacances. Philippe est parti aux toilettes et ne
revient pas.
Voilou.
J’adore ce genre de situation « toute conne »
-je mets les guillemets car ce n’est ni péjoratif ni réducteur- pour lancer un
roman à suspense. Car il y en a ! Où est Philippe ? Comme son épouse,
comme ses enfants, on veut savoir et on ne peut plus lâcher le bouquin. Pierre
m’a confié s’être inspiré du Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux et on
comprend bien pourquoi... Elle n’est pas très grande cette station service et,
pour augmenter le mystère de cette disparition, Pierre y enferme habilement
tous ses protagonistes : un orage particulièrement violent a contraint les
autorités à fermer l’autoroute. Personne ne peut sortir, personne ne peut
entrer. Où est donc Philippe ? Bien évidemment, on se prête au jeu des
devinettes tout au long de la lecture, d’autant plus que Pierre distille les
indices et les fausses pistes et, bien évidemment, on se trompe ! Mais je
ne peux pas en dire davantage !
Juste ajouter que ce roman ferait une excellente pièce de
théâtre tant l’action est concentrée dans un même lieu, avec les mêmes
personnages. Huis clos prenant qui m’a fait penser (mais cet avis est tout à
fait personnel) au film La Corde d’Alfred Hitchcock.
Et puis si, encore une chose, j’adore les ouvertures de partie.
Pierre a en effet glissé avant chaque nouvelle partie, un texte (document,
horoscope, témoignage, article...) qui, abscons au premier abord,
devient intelligible à la lecture de la partie en question. J’adore (surtout le
clin d’œil à la Mort en Rouge).
Bref, du beau, du bon, du Gaulon dont je recommande
chaudement la lecture !
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