A paraître cet été. Photos : Ludovic Le Chequer
vendredi 17 juin 2016
jeudi 16 juin 2016
Une critique de Bruno de la Position des Tireurs couchés
pour sa page Facebook : Brunal de 5 à 7
Dans ce nouvel opus, nous suivons le quotidien d'un THP ( Tireur Haute
Précision ) nommé Zlatan ( ça me rappelle quelqu'un ). Un homme dont le
métier est de Zlataner les méchants. Avec Zlatan, on a affaire à un
homme plein de sang-froid ( heureusement avec le boulot qu'il fait ) qui
semble n'avoir peur de rien mais en fait plus humain qu'il n'en a
l'air. On y retrouve également le commissaire Kuhn, personnage fétiche
de l'univers de Nils Barrellon même si Kuhn est moins présent que dans ses 2 précédentes aventures.
On note dans ce 3ème opus une nette évolution dans l'écriture et le style de l'auteur et il prends une toute autre dimension littéraire.
Ce genre de sujet ne m'emballe pas du tout habituellement mais connaissant bien l'auteur, je me suis dit que j'allais le lire quand même. Je lui tire mon chapeau car malgré un sujet pas trop accrocheur, je me suis laissé embarqué dans ce thriller magistral et de haute volée.
Un livre très bien documenté que je recommande fortement.
Je continuerais à suivre cet auteur sympathique au talent qui n'est plus à prouver. La positon des tireurs couchés est vraiment très bon même si j'ai un gros coup de coeur pour Le jeu de l'assassin. Nils Barrellon retournez à votre ordinateur pour écrire le suivant. Un grand bravo et un grand merci.
jeudi 9 juin 2016
La chronique de Loley sur La position des Tireurs Couchés
...pour son blog Le shoot de Loley
Zlatan
a le difficile métier de tireur de haute précision à la BRI, en gros il
est payé pour dessouder, dézinguer ou encore tuer.
Lui vous dira que non, son boulot c'est tirer avec tout ce que ça implique comme préparation physique et mentale.
Rapidement
ce dernier va recevoir des menaces de mort et il va falloir surveiller
ses arrières car de nombreuses personnes vont tomber raides mortes sur
son chemin...
Le sujet en question, cette profession si discrète où il s'agit de faire preuve de maîtrise et de précision.
Des
recherches ont été nécessaires pour explorer ce milieu méconnu et j'ai
plus qu'apprécié d'apprendre ses tenants et aboutissants.
Il
est toujours agréable de fouiller dans ce que l'on ne connait pas, j'en
ressors avec l'impression de me cultiver ce qui n'est jamais inutile
n'est ce pas.
J'ai eu la surprise de retrouver le commissaire Kuhn, personnage récurent des précédents écrits de Nils Barrellon.
Je l'ai trouvé particulièrement sage et sérieux et oui tout le monde vieillit.
Donc
pour répondre à la question il n'y a pas une once d'humour, l'auteur a
pris un virage à angle droit en nous servant un roman extrêmement dur et
froid.
Entre les lignes ont filtré du sang et des larmes, quand on s'apprête à comprendre le climat n'est pas au beau fixe.
Intrigué
c'est le cas, le lecteur ressent une vieille histoire de rancunes et de
vengeance mais se demande ce qu'il a bien pu se passer dans la jeunesse
du personnage principal.
De vagues allusions sur ses origines et sur la guerre de Sarajevo permettent un léger doute.
J'ai
eu terriblement de mal à déglutir face à la sentence finale, une boule
amère s'est formée dans ma gorge, il ne tient qu'à vous de découvrir
pourquoi.
Je ne dirais qu'une chose de plus, Nils Barrellon m'a laissée sur le carreau, quelle évolution j'adore !!!
mercredi 1 juin 2016
Une critique de Benedict...
...pour son blog Les lymbes des Maux

Les chroniques se suivent mais ne se ressemblent pas. La dernière
parution des Éditions Fleur Sauvage vient illustrer cet adage. Et me
voilà, pour la première fois, bien incapable de dire clairement ce que
j'ai pensé de ma lecture...
Du coup, une chronique différente des autres...
Initialement, lorsque j'ai découvert la nouvelle création de Bertrand Binois (= la couv'), je fus très enthousiaste ! " Un livre rouge ! " me suis-je dis, en écho au célèbre Livre Bleu (= La Compassion du Diable,
de Fabio M. Mitchelli). Elle était pleine de promesses, et avait le
mérite de donner le ton d'emblée : on allait parler d'arme, dans ce
thriller, et plus précisément de sniper. Original, car dans ce type de
roman on a souvent (pour pas dire tout le temps) du flic de base. Le
point de vue de la BRI et des Tireurs Haute Précision avait tout pour me
faire saliver...
Zlatan Gubic bosse pour la BRI
(qu'on connaît tous, pas besoin de vous faire un dessin). Il est
considéré comme l'un des meilleurs tireurs d'élite : touchant sa cible à
chaque coup. Un virtuose de la gachette, mais de loin.
Au
lendemain de la résolution d'une affaire épineuse et risquée, il va au
boulot juché sur sa moto quand : embouteillages parisiens. Les flics
sont sur le pied d'œuvre : un crime a été commis. Zlatan s'invite et
approche ses collègues, pour mettre le nez dans l'enquête. Hé oui, il a
l'œil ce Zlatan ! Rien ne lui échappe, Sherlock Holmes peut aller se
rhabiller hé ! hé !
S'ensuit une chasse dans laquelle le tireur va
se retrouver au premier plan. Les morts vont pleuvoir autour de lui
tandis qu'il se retrouve dans l'œil du cyclone. Qui peut bien lui en
vouloir à ce point là ? Serait-ce un fantôme de son passé ? Oui, Zlatan
est bosniaque et a participé au célèbre conflit... avant de tout quitter
et de venir s'installer en France.
L'enquête s'annonce très dangereuse, et pleine de remous.
Voilà le topo.
On
entre dans l'action d'emblée et le rythme va être le même durant les
200 pages. C'est rapide, concis, synthétique (à moooooort !). Pas de
palabre inutile en somme ! L'auteur connaît et maîtrise son sujet sur le
bout des doigts. Fort bien documenté à coup d'explications
scientifiques, on en apprend beaucoup sur la balistique et le quotidien
des THP. Ce qui est très intéressant quelque part car le tireur d'élite
est un élément central lors des interventions policières, et qui est
souvent méconnu, voir magnifié, fantasmé. Or, le quotidien de ces hommes
est très difficile. Et ce livre a le mérite de remettre les choses à
leur place, de les ancrer avec beaucoup de réalisme.
Par contre,
vous me connaissez maintenant (enfin, je l'espère): je n'ai pas
l'habitude de flatter les égos, et encore moins quand il s'agit d'un
service presse. Le mot d'ordre ici (pour celles & ceux qui ne le
connaîtraient pas encore) est : priorité à l'honnêteté intellectuelle.
Et pour tout vous dire, je ne sais pas quoi penser de La position des tireurs couchés,
à l'issue de ma lecture. Donc, pas de note cette fois. J'ai eu
l'impression que ça allait trop vite pour moi. Un récit synthétique,
efficace, qui tient en 200 pages ne me pose pas de problème
généralement. Après tout, ça n'est pas la quantité qui fait la qualité
même si des pavés peuvent aussi se révéler extraordinaire. Ici, tout m'a
paru froid. Est-ce que ça tient au thème évoqué ? Les tireurs, et leurs
armes ? Est-ce plus masculin que féminin ? Bah je peux pas trop dire,
j'adore les western, les récits violents, sombres, Tarantino, et exècre
la mièvrerie et toute la littérature érotique & sentimentale qu'on
associe généralement aux bonnes femmes... Donc... ça ne tient la route
pas me concernant.
Non, c'est une impression indescriptible.
J'ai le sentiment de ne pas avoir pu, ou eu le temps, de m'attacher aux
personnages. Alors apparemment, certains personnages sont familiers de
l'univers de Nils Barrellon (j'entends par là qu'ils apparaissent dans
ces précédents romans). C'était aussi le premier livre de cet auteur que
je lisais (et j'avais hâte de le découvrir enfin, donc imaginez ma
surprise lorsque j'ai appris qu'il allait sortir quelque chose chez
Fleur Sauvage !).
Concernant l'auteur, je n'ai rien à critiquer :
documentée, son écriture est maîtrisée. Le lecteur est pris en main dès
la première phrase, sauf qu'ici je me suis perdue dans certains
chapitres trop orientés "scientifiques" : la façon dont se déroule un
entraînement, le jargon technique sur la balistique et les armes etc...
le calcul des trajectoires : ça m'est passé au-dessus. Cela, bien
évidemment, est une question de goûts. Et comme on dit : les goûts et
les couleurs ça ne s'explique pas ! Et pourtant, quand Franck Thilliez
aborde des thèmes scientifiques dans ses bouquins, ça ne me pose pas de
problème. Oui, mon ressenti vis à vis de ce livre reste une énigme et
j'en suis sincèrement navrée.
Donc, je n'ai ni adoré ni détesté !
Un
traitement rop rapide, trop lisse. Et la fin m'a laissé sceptique car
elle m'est apparu trop prévisible et je ne dirai pas en quoi pour ne pas
spoiler. Concernant Zlatan, il a beau être l'archétype du flic stoïque,
droit, intègre, il ne m'a pas du tout touché. Quand au méchant, il m'a
déçu malgré son manque d'affect, sa cruauté implacable. Par contre, le
fait d'avoir découpé l'intrigue en une multitude de courts chapitres est
une bonne idée : le rythme est vif, le suspens est là malgré tout.
Certaines scènes m'ont laissé bouche-bée car je ne m'attendais pas à de
tels rebondissements. Mais la fin m'a laissé un goût amer en bouche.
Récemment, Olivier Norek (l'auteur de polar qui monte !) disait qu'il
fallait (lorsqu'on écrit, ou lit un livre) se poser et répondre à une
question essentielle : la fin justifie-t-elle la lecture du livre ? Si
la réponse est oui, alors le livre a rempli son rôle. La réponse du
lecteur " tout ça pour ça ! " devant à tout prix être évitée... Je ne
vais pas dire que je me suis dit " tout ça pour ça ! " en terminant La position des tireurs couchés
mais malheureusement, la magie n'a pas opéré pour moi. Une question de
goût car le livre a ses qualités, je ne le nie absolument pas. Mais un
ensemble qui a manqué de profondeur, d'humanité, malgré quelques
citations (ci-dessous) que j'ai adoré (en particulier celle qui concerne
la mort qui est d'une beauté saisissante et très poétique !).
Du coup, il me tarde le lire les prédécesseurs de ce livre pour me faire une opinion plus tranchée.
Après,
je me demande si mon " malaise " ne viendrait pas tout simplement du
choix du prénom du personnage : Zlatan. Et les nombreuses allusions au
tir (foot/sniper) ainsi qu'au sportif qui brasse des millions pour taper
dans un ballon et être imbu de sa personne... LOL Un simple détail qui a
peut-être pris trop d'ascendance sur le reste...
Enfin, il n'en
reste pas moins que l'ensemble est réussi, qu'il y a une histoire, une
intrigue, un passé (qui explique certainement la froideur du héros), du
gore, du suspens, bref, tous les ingrédients qui font un thriller
réussi. Un récit plus réaliste que la norme, en somme. C'est sans doute
en cela que le roman me paraît singulier et inclassable. Voir le
quotidien de ce flic dépeint avec autant de réalisme, de froideur, de
distance peut apparaître comme étant très éloigné des clichés du genre,
ce qui en soi est une bonne chose. Mais je déplore de n'avoir pu
m'attacher aux personnages, de n'avoir pu éprouver de l'empathie ou de
la haine ) à leur égard. Bon, pis on peut pas être subjugué par tout,
hein ! Ça serait trop facile !!!
Moralité de cette chronique un
peu particulière (et inhabituelle) : lisez-le et faites-vous votre
propre idée ! Si vous aimez les thrillers, pénétrer dans l'intimité d'un
groupe d'intervention d'élite de la Police, en apprendre plus sur la
science du tir (de précision), le jeu du chat & de la souris, un
héros à la Clint Eastwood : vous devriez vous régaler.
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