lundi 11 juillet 2016

L'avis de l'Oncle Paul sur la position des tireurs couchés...



Un titre référence à Jean-Patrick Manchette !

Non Zlatan n'est pas un joueur de foot. Enfin pas le Zlatan du roman même s'il joue avec des balles. Ce Zlatan là, de son nom Gubic est policier à l'Anti-Gang et plus particulièrement un tireur de haute précision, un tireur d'élite. Et comme dans la police, on se charrie entre collègues, il est surnommé Ibra.
Une agence bancaire vient d'être braquée et les malfrats tiennent en otages une dizaine de personnes. Zlatan est à l'affût en compagnie de son adjoint, le lieutenant Gretpman, dit Greta Garbo. C'est pas très futé comme surnom, mais pour le moment, les idées sont ailleurs. Ils sont concentrés sur leur cible, le chef du gang tient une arme.
L'assaut va être donné et Zlatan touche sa cible comme à l'entraînement. Joli tir commente Gretpman. Un épisode parmi tant d'autres et une fois de plus Zlatan est le héros de la journée.
Ce n'est pas pour autant qu'il faut se reposer sur ses lauriers. Zlatan se rend au 36 quai des Orfèvres, pour son travail, en moto. Un matin, alors qu'il roule derrière un véhicule, le conducteur perd tout à coup le contrôle de sa voiture. Du travail de professionnel estime Zlatan, tandis que des policiers arrivent sur place de même que les secours et la Scientifique. Zlatan détermine immédiatement d'où est partie la balle meurtrière. D'une tour située à quelques centaines de mètres.
Peu après il reçoit un message téléphonique l'invitant à se rendre à la maison du Barreau. Sur place il est abordé par un avocat, lequel lui signale qu'il a lui aussi reçu un message le conviant à le rencontrer. Zlatan est surpris par cette information. L'avocat est abattu par une balle qui ne manque pas cette fois encore sa cible. Zlatan d'un regard repère immédiatement l'endroit où se tenait le meurtrier. Il s'élance mais ne peut intercepter l'individu qui se défile.
Zlatan se demande s'il ne serait au cœur de cette affaire intrigante et si lui même ne va constituer la prochaine cible.
Parallèlement, il se remémore ses années d'adolescence, lorsqu'il vivait à Sarajevo et était ami avec Goran. Entre Serbes et Bosniaques, ce n'était pas une guerre des tranchées mais des affrontements entre tireurs positionnés sur des toits et qui abattaient tout ce qui bouge, femmes et enfants y compris. Or Zlatan a failli, une fois. Et depuis, il repense incessamment à ce manque.

Evidemment Nils Barrellon ne nous propose pas un épilogue auquel on s'attendait, mais quelque chose de plus complexe et de plus simple à la fois.
Rapide, comme la balle qui transperce l'air à sept cent quatre-vingt dix mètres par seconde, 790/s, efficace comme le tireur couché sur une table pour offrir le moins de prise à l'adversaire et être bien positionné, La position des tireurs couchés est narré de main de maître, avec une précision défiant le meilleur snipper (en français dans le texte).
Le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer, les digressions étant réduites au maximum, l'action étant une cible privilégiée.

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