lundi 20 janvier 2014

Une critique dans bluemoon.fr


En italique, mes critiques de la critique de Marnie sur le blog BlueMoon ;-)

Pour son premier roman, Nils Barrellon réussit l’exploit d’écrire un roman d’un classicisme confondant...(Aie ! Ça commence mal !) tout en se montrant totalement atypique par certains côtés. L’impression finale, en fait, c’est qu’il s’en est très bien sorti, puisque l’on ne parvient pas à poser ce livre avant de l’avoir terminé. (Mieux...) Mais, le moins que l’on puisse dire, c’est que cet auteur nous désarme totalement. Nous parvenons même à lui pardonner une grosse incohérence (Je tombe des nues ! Moi !? Une incohérence ???) (Pour arriver à piéger "les gentils", le "méchant" comptait sur une erreur indépendante de la volonté des uns et des autres. Le méchant est devin ou quoi ?). Et quand on pardonne les grosses erreurs, c’est que le roman est bon ! (Cool)

Classicisme ? Nous voici donc avec un commissaire du 36 quai des Orfèvres et sa petite équipe à la recherche d’un serial killer. Soulignons l’aspect très positif du scénario : la rigueur avec laquelle, l’auteur cherche à rendre une enquête crédible, la procédure, le vocabulaire, les délais, les tâches de chacun. Visiblement, il s’est très bien renseigné (exact) et parvient tout à fait à apporter du rythme à tout cela, sans tomber dans la leçon d’usage, ou le didactisme. Nous nous éloignons donc des polars à l’américaine, ou encore à un épisode des Experts, mais nous ne découvrons pas grand chose de neuf, Mallock (je ne sais pas qui c'est... à voir...) et autres ont déjà ouvert la voie à cette façon d’écrire (courts chapitre et récit raconté à la première personne).

Passons donc à ce qui est assez atypique... Notre héros n’est vraiment pas un type malheureux (non, c'est vrai), sa vie personnelle n’est jamais mise en avant (nous apprenons qu’il est divorcé et qu’il a un enfant, au détour d’un paragraphe). L’auteur fait un choix, celui de privilégier l’enquête et les caractères de chacun, la dynamique du groupe même comme les relations plus ou moins fluctuantes entre Nils (?!) Kuhn et les autres, mais jamais le quotidien ou l’intime ! Et cela fonctionne. Cela fait même du bien un peu de ne pas une fois de plus supporter un policier au mal être existentiel, avec un passif émotionnel éprouvant (ça change des polars nordiques, c'est vrai !). Le commissaire Kuhn est un blagueur (aux références qui datent souvent d’il y a trente ans ce qui nous fait sourire) très bien dans sa peau, avec des défauts et des qualités... le type agaçant et attachant comme on l’aime. (Je t'aime aussi Marnie !)

Donc, du rythme, une intrigue intéressante et bien trouvée dans un Paris au mois d’août où il fait une chaleur d’enfer, une galerie de personnages qui déambulent avec aplomb. Au final, Nils Barrellon donne l’impression d’écrire avec sérieux un divertissement tout en légèreté (c'est EXACTEMENT ça !) avec juste la noirceur nécessaire à l’exercice . Un bon premier roman à confirmer, parce que c’est vrai, on aimerait le revoir le commissaire Kuhn ! (C'est prévu !)

Merci Marnie...

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